Une institutrice devant la justice après la mort d’un élève

Juge - avocat

Allergique aux produits lactés, un élève de six ans est décédé le 29 mars 2018 dernier, après avoir fait un choc anaphylactique fatal sur le chemin du retour, accompagné de sa maman. Aujourd’hui, une institutrice est jugée homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône.

Dans les faits, l’établissement célébrait la fête de Carnaval lorsque des crêpes ont été préparées avec soin par les enfants de l’établissement. L’enfant en question en mangera deux. Problème, ce dernier n’y a absolument pas le droit. Pourtant l’institutrice était au courant et un dossier individualisé a été mis en place dans son école, décrivant les troubles et symptômes de l’enfant, ses besoins et surtout, les différents protocoles à mettre en place s’il venait à manger un produit contenant du lait.

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Un enfant de six ans décède en rentrant de l’école

L’institutrice lui a ainsi demandé s’il avait droit aux crêpes. L’enfant aurait répondu par l’affirmative, ne précisant toutefois pas qu’il s’agissait de crêpes à l’eau. Il en mangera deux. Aujourd’hui, ce qui est reproché à l’institutrice, est le fait d’avoir été parfaitement mise au courant de la maladie du jeune garçon. La justice tentera d’y voir plus clair sur ce sujet, la défense affirmant que le dossier n’alertait pas suffisamment sur les risques encourus.

Le gouvernement s’en mêle

L’enseignante elle, a été démise de ses fonctions six mois durant. Aujourd’hui, elle travaille à un poste administratif au sein du rectorat. Ce drame avait poussé la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, à réclamer la mise en place de stylos d’injection d’adrénaline dans tous les établissements scolaires. Une mesure qui n’est toujours pas entrée en vigueur.

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