En méconnaissance des textes de loi et d’une décision de la cour constitutionnelle du Bénin, le maire Luc Atrokpo nommé à la tête de la ville de Cotonou s’est opposé à la marche pacifique projetée pour ce samedi 31 octobre, par le mouvement des femmes béninoises pour la paix. L’interdiction actée par arrêté municipal daté du 28 octobre, a été abrogée dans la même journée.
Alors que la marche pacifique annoncée par le mouvement des femmes pour la paix a eu l’accord du Préfet du Littoral, Jean-Claude Codjia, le tout puissant maire de Cotonou a manifesté son opposition à la manifestation pacifique. Par arrêté municipal daté du 28 octobre, Luc Atrokpo s’est opposé à la marche et a même instruit ses adjoints et commissaires d’arrondissements au strict respect de la mesure.
Fortuitement, Luc Atrokpo revient sur sa décision. L’autorité communale a levé la mesure. Selon le nouvel arrêté, il est indiqué qu’est levée à titre exceptionnel, au profit du mouvement des femmes béninoises pour la paix qui projettent organiser des manifestations le samedi 31 octobre 2020 de 9 heures à 12 heures, la mesure d’interdiction provisoire de tout rassemblement et de toutes manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire de la commune de Cotonou.
Rappelons que la cour constitutionnelle s’était prononcée sur le recours adressé par un compatriote au sujet d’un communiqué de l’ancien maire de Parakou, Charles Toko, portant interdiction des manifestations publiques à caractère revendicatif dans la commune de Parakou. « Considérant qu’en l’espèce, il ressortit des dispositions de l’arrêté querellé que ledit arrêté interdit , non seulement, la jouissance d’un droit fondamental reconnu et garanti aux citoyens par la Constitution, mais aussi qu’il établit de façon discriminatoire, la jouissance de ce droit, en distinguant entre les manifestations à caractère revendicatif et celles à caractère non revendicatif ; que ce faisant l’autorité communale a opéré une discrimination entre les manifestations, violant de fait l’article 26 alinéa 1 de la Constitution… », avait indiqué la haute juridiction à travers la décision DCC 20-536 du 16 juillet 2020.
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