Une rencontre a eu lieu ce vendredi 30 octobre 2020 au cabinet du ministre d’Etat entre des ministres Abdoulaye Bio Tchané, Kakpo Mahougnon et les secrétaires généraux de la CSA-Bénin, la CGTB, la COSI-Bénin, l’UNSTB, la CSUB et la CSPIB. Cette rencontre s’est tenue dans le cadre du processus de satisfaction des revendications des centrales syndicales par rapport au dossier des Aspirants au métier d’enseignement. Mais, des points de discorde subsistent.
Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre. Le règlement de la situation des aspirants et celui du quota horaire. Selon les échanges, 9279 aspirants ont été officiellement déployés depuis septembre dernier. A la date du mardi 27 octobre, 8738 ont pris effectivement service, soit 94% de l’effectif attendu. Selon les centrales syndicales, l’évaluation des besoins, toutes disciplines confondues révèle 4116 postes à pourvoir qui vont être recherchés dans le recours aux aspirants en poste l’an dernier et ne figurant pas dans la base de données, soit un effectif de 1310. Cette liste va être complétée par le déploiement de 788 enseignants sur les 981 qui ont réussi au dernier test organisé en 2020. Au total, 2098 aspirants encore déployés et les concernés vont devoir prendre service dès ce lundi 02 novembre 2020. Cette liste supplémentaire porte l’effectif des aspirants en poste à 11378 enseignants.
Des propositions rejetées
Des postes en mathématique et en EPS restent à pouvoir faute d’enseignants disponibles dans ces deux disciplines dans la base de données. A ce sujet, les responsables syndicaux ont rejeté la proposition du ministre de l’Enseignement secondaire de faire couvrir les heures en mathématique par les heures supplémentaires accordées aux fonctionnaires, ACE et aux gestionnaires comptables des établissements secondaires. Ils ont également rejeté la solution inadmissible de doter uniquement les classes d’examen en professeurs d’EPS et de sacrifier les classes intermédiaires.
Les responsables syndicaux ont rappelé au gouvernement la disponibilité en nombre suffisant d’enseignants formés aussi bien en mathématique et en EPS qui pour diverses raisons ne figurent pas dans la base de données mais ont été bien formés dans les écoles normales. Ils ont demandé au gouvernement de procéder très rapidement à leur recrutement exceptionnel pour couvrir toutes les heures de mathématiques et d’EPS. Une proposition que le ministre Abdoulaye Bio Tchané a convenu de la pertinence de cette suggestion des syndicats et a pris l’engagement au nom du gouvernement de l’examiner très rapidement en conseil des ministres.
La question du quota horaire toujours pas réglée
Les organisations syndicales ont également attiré l’attention du gouvernement sur les nombreux cas d’omission contenus dans les deux listes publiées par le ministère de l’Enseignement secondaire. Ils ont étayé leur accusation par des preuves de noms figurant dans la base de données et non déployés à ce jour. Sur cette question, il a été retenu que le ministère instruise très rapidement les DDESFTP pour collecter et communiquer l’ensemble des cas signalés qui vont être systématiquement corrigés. Les organisations syndicales ont été invitées à faire remonter au ministre tous les cas en leur possession.
Sur la question du quota horaire, le gouvernement a retenu finalement 26 heures de cours effectif et 2 heures d’Animation pédagogique pour les aspirants. Les responsables syndicaux ont insisté pour que le quota n’excède pas 24 heures de cours. En ce qui concerne la question de la signature des contrats et le retard accusé par les services d’ANPE, les syndicats ont exigé l’accélération et l’allègement de la procédure de même que le, paiement des salaires aux intéressés qui sont en poste depuis deux mois au MEMP comme au MESFTP.
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