Le président de la République Patrice Talon a bouclé sa tournée nationale de reddition de comptes démarrée le 12 novembre 2020, par la ville de Cotonou ce samedi 12 décembre. Sa séance de reddition de comptes s’est déroulée au palais des congrès où le soin a été laissé au directeur de la communication de la présidence de faire le point des réalisations du régime. A la suite de cet exercice, le chantre de la rupture a fait remarquer à son auditoire que l’action commune de ces quatre dernières années ne se matérialise que par ce qui est visible. Il estime que dans beaucoup de domaines, «ce que nous avons fait et qui n’est encore point visible, nous donnera satisfaction de manière importante dans les jours, les mois à venir ».
C’est le cas par exemple du marché de Dantopka. Le chef de l’Etat a fait remarquer qu’il est en fin de mandat mais qu’on a l’impression que rien n’a été fait concernant ce marché. Il rassure qu’en réalité, tout a été déjà fait. Les études ont été longues. Parce qu’«on a beau avoir les moyens financiers qu’il faut, déplacer un marché, ce n’est pas évident ». Il a indiqué que «les enquêtes, les études techniques, les études au plan sociologique, au plan environnemental peuvent, parfois, mettre trois, quatre fois plus de temps que ce qu’on peut imaginer au début ». Comme l’ambition du régime, ce n’est pas de se faire plaisir dans l’immédiat mais de réaliser des choses pour les générations futures, ils n’ont jamais hésité à recommencer les études toutes les fois que cela s’est avéré nécessaire. A l’en croire, «Dantokpa, ça y est ».
Talon précise que pour ceux qui ont suivi, les appels d’offres ont été lancés et les entreprises sélectionnées. Le financement a été mobilisé depuis longtemps. Et les travaux démarrent. «Mais, je veux être satisfait pour nos dames, pour les sieurs qui sont dans le marché de gros et de détails à Dantokpa, pour leur dire que notre ambition va se réaliser et que nous aurons un marché de gros comme aucun pays d’Afrique de l’Ouest ne l’a. Faites confiance à votre pays, faites confiance aux études qui ont été réalisées. Nous avons à construire notre pays pour aujourd’hui, pour demain et pour après-demain », a laissé entendre le président. Il estime que parfois, il faut avoir le courage d’affronter le changement d’habitude, le changement de confort. Parce que «mes chères dames, si nous vendons à Dantopka, c’est parce qu’il y a un besoin, c’est parce qu’il y a des gens qui sont disposés à acheter ce que nous vendons ». Et donc «si nous déplaçons le marché et nous ne laissons aucune autre possibilité d’acheter que là-bas, les clients iront là-bas ».
Le pôle commercial de gros en cours
Le chef de l’Etat a fait remarquer lors de cette séance de samedi dernier que «beaucoup de camions circulent dans Cotonou, abiment nos voies, polluent notre environnement pourtant c’est nécessaire ». Il reconnaît qu’il faut des camions de marchandises pour transporter tout ce qui est commercialisé. Mais, «dans une ville qui se modernise, il ne faut pas qu’il y ait des entrepôts partout cohabitant avec les maisons et les résidences ». Alors, il a annoncé que «dans trois ou quatre ans, il n’y aura plus d’entrepôts dans la ville de Cotonou ». C’est pour cela que non loin du marché de vente en gros qui est prévu, «il va se développer des batteries d’entrepôts ». «C’est prévu et c’est financé, les études sont terminées et les travaux démarrent », a rassuré Patrice Talon. Il précise que «le pôle commercial de gros, de tout ce qui est volumineux et qui nécessite des transports par camion sera transféré sur ce site et constituera le pôle Ouest africain le plus grand en matière de commerce un peu comme Dantokpa aujourd’hui ».
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