Plusieurs personnalités de la classe politique béninoise ont échangé samedi 26 décembre 2020 sur l’avenir du Bénin. Sur initiative du professeur Joël Aïvo, cette rencontre formelle s’inscrit dans le cadre du dialogue itinérant qu’il a entrepris depuis deux ans. La question de la fin du mandat constitutionnel du chef de l’Etat Patrice Talon était l’un des points saillants de la rencontre.
Il n’est pas question d’accorder une seule seconde au chef de l’Etat en fonction au-delà de la fatidique date du 06 avril 2021, fin de son mandat constitutionnel. Joël Aïvo professeur titulaire de droit constitutionnel soutient fermement que « la révision de la constitution ne peut avoir pour conséquence de maintenir le président Talon dans ses fonctions au-delà du temps, du terme et de la durée que les béninois lui ont donnée ».
Au cours du dialogue itinérant du samedi 26 décembre tenu à Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi, la durée du mandat de Patrice Talon a été fortement débattue. Le jeu politique orchestré par les parlementaires, tous de la majorité au pouvoir, est remis en cause. « Nous l’avons élu pour 05 ans et non pour 05 ans 45 jours. A partir du 05 avril à minuit, Patrice Talon n’aura ni légitimité ni légalité. Il n’aura plus la puissance ni l’énergie que le peuple lui a donnée. Le forfait présidentiel qui lui a été accordé sera terminé », a fait savoir Joël Aïvo.
Sur la question du coup de force constitutionnel habilement mis en œuvre par les députés pour proroger la durée du mandat, le leader du Rassemblement Joël Aïvo estime qu’il s’agit d’une question technique et non politique. « Je suis prêt à en débattre sereinement et modestement pour que plus jamais, il n’arrive dans la tête d’un homme de croire que par une révision constitutionnelle habile, l’on peut voler au peuple, quelques jours de plus », a-t-il annoncé.
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