France : Amnesty dénonce des «détentions arbitraires» après une manifestation

En Novembre dernier, l’Assemblée nationale française adoptait « en première lecture » la proposition de Loi sur la sécurité globale. Une Loi adoptée à 388 voix pour et 104 voix contre, qui devrait in fine doter le travail des forces de sécurité et de maintien de l’ordre en France, d’un cadre juridique plus souple et plus large. Et permettre une meilleure coordination entre les différents services et corps : police, police municipale, gendarmerie, et secteur de la sécurité privée.

Seulement la Loi en France a soulevé moult controverses notamment vis-à-vis de son article 24, et a induit de nombreuses manifestations à travers le territoire en Décembre dernier. De fait, selon Amnesty International France, en son rapport paru ce lundi 08 Février, les forces de sécurité auraient porté atteinte aux « droits humains » en procédant au cours de la manifestation, à des arrestations et des détentions « arbitraires ».

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Un rapport de 27 pages

C’est dans un rapport de 27 pages intitulé « CLIMAT D’INSECURITE TOTALE : Arrestations arbitraires de manifestants pacifiques le 12 décembre 2020 à Paris », que L’ONG de défense des droits humains a déroulé le chapelet de violations des droits constatées en la manifestation du 12 Décembre dernier. Selon le rapport, ce serait 142 personnes qui avaient été interpellées, chiffre livré par un communiqué du ministère de l’Intérieur français lui-même. Mais sur ce chiffre, près de 80%, soit exactement 79,6%, n’auraient finalement « fait l’objet d’aucunes poursuites ».

Et si selon Amnesty International France, ces personnes n’ont fait l’objet d’aucunes poursuites, ce serait parce qu’au départ leurs interpellations et leurs arrestations n’étaient pas justifiées. Des interpellations gratuites et donc des arrestations « arbitraires », qui selon l’ONG, violaient « directement le droit à la liberté d’expression et le droit à l’information » ; parce qu’elles n’étaient motivées que par la volonté d’empêcher des citoyens français de manifester et à des journalistes de faire leur travail.

Car selon l’ONG sur 35 cas dûment documentés, il serait ressorti que « les détentions de manifestants ont eu lieu en l’absence d’éléments permettant raisonnablement de penser qu’ils avaient pu commettre une infraction . En outre,  ajoutait le rapport : « D’autres pratiques, pendant les arrestations et gardes-à-vue, soulèvent des inquiétudes sur le respect des droits humains par les autorités françaises » .

Une réponse

  1. Avatar de Paul Ahéhénou
    Paul Ahéhénou

    Je ne crois pas un seul instant les allégations contenues dans ce rapport. Est-ce bien de la France qu’il est question ou de la Russie qui met Navalni en prison et arrête ses partisans?

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