France : une policière condamnée pour avoir falsifié des PV

Impliquée dans deux différents dossiers, une policière de Saint-Nazaire en France âgée de 50 ans a écopé de deux ans de prison avec sursis ainsi que d’une interdiction définitive d’exercer une activité de police judiciaire au sein de la fonction publique. Dans le premier dossier, la policière, une ancienne présidente du syndicat de cadres CFE-CGC Fonction Publique en Pays de la Loire, a écrit dans un procès-verbal d’audition qu’un mis en cause, en garde à vue avait reconnu les faits de viol qui lui étaient reprochés. Toutefois, dans une vidéo de l’audition, le suspect a affirmé tout le contraire.

Avec ce procès-verbal, le suspect encourait une peine de quinze ans de réclusion criminelle devant une cour d’assises. Toutefois, il n’avait purgé qu’un an de détention provisoire avant d’être relaxé. Suite à sa relaxation après l’éclatement du dossier, il a été dédommagé par l’Etat pour cette détention injustifiée avec la somme 30 000 euros. La policière en ce qui la concerne pourrait également lui verser 10 000 euros de plus pour « préjudice moral », à la suite d’une audience sur les intérêts civils prévue pour novembre prochain.

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« Cela ne m’était jamais arrivé »

Concernant le second dossier, la policière a antidaté un procès-verbal d’audition de témoin, pour « se dédouaner » aux yeux du parquet, son autorité de tutelle. Pour une audition réalisée en 2015, ce n’est qu’en 2018 qu’elle a été communiqué à la justice. Interrogée sur les différents cas, la fonctionnaire a indiqué avoir rencontré assez de problèmes dans la période.

« J’ai toujours eu une super-probité, je ne comprends pas : cela ne m’était jamais arrivé, jamais, » a-t-elle déclaré en fondant en larmes. Toutefois, elle a obtenu que sa peine ne soit pas inscrite sur la partie du casier judiciaire accessible aux employeurs, ce qui lui permet de continuer à travailler dans la fonction publique.   

Une réponse

  1. Avatar de Alk
    Alk

    Ça choque que moi qu’un mis en cause dans une affaire de viol puisse ne pas être auditionné par des OPJ mais des brigadiers-« chefs »

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