«L’absurdité triomphe» : Moscou réagit aux nouvelles sanctions US

L’affaire Navalny , de l’opposant russe d’abord empoisonné et ensuite incarcéré par les autorités russes, crée des tensions diplomatiques de plus en plus importantes entre la Russie et les puissances occidentales. Il y a quelques jours, le conseil des chefs de diplomatie de l’Union des 27 adoptait à l’unanimité, l’imposition de sanctions contre des officiels russes. Des sanctions qui entraient dans le cadre de réactions contre les actions russes dans le dossier Navalny.

De même l’administration Biden qui avait dit ne pas être encline, à la différence de la précédente, à  « se soumettre à la Russie », annonçait ce mardi les premières sanctions américaines contre le gouvernement russe pour l’empoisonnement et l’emprisonnement d’Alexei Navalny.

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Sept fonctionnaires russes sanctionnés

Mardi, l’administration Biden, rapporte la presse américaine, a déclassifié un renseignement selon lequel le FSB, l’une des principales agences de renseignement de Russie, avait orchestré l’empoisonnement du chef de l’opposition Alexei A. Navalny. En annonçant le rôle du FSB, les responsables du renseignement américains confirmaient les informations de nombreux organes de presse, qui parlaient d’une attaque au Novichok, un agent neurotoxique que la Russie a utilisé contre d’autres dissidents.

De fait, le département du Trésor a gelé les avoirs et criminalisé des transactions avec sept hauts responsables russes dont deux des sous-chefs d’état-major du président Vladimir Poutine, deux ministres de la Défense russes, le procureur général russe, le directeur du Service fédéral des pénitenciers et le chef des services de sécurité russes, le FSB. En outre, le département d’État a sanctionné le FSB en tant qu’entité, une désignation qui, selon le porte-parole du département, Ned Price, tend à montrer « où nous pensons que la culpabilité réside ».

Moscou dénonce et avertit…

La réaction de la Russie ne s’est pas faite attendre. Et dans la soirée même de l’annonce des sanctions, Moscou clamant que «l’absurdité triomphe», avaient déclaré que les sanctions américaines étaient inutilement « hostiles » puisque « les tentatives pour appliquer des sanctions ou d’autres pressions sur la Russie ont échoué dans le passé et elles échoueront maintenant ».

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, lui avait  laissé entendre que Washington menait par ses actions, les relations américano-russes, à un point de gel de total ; et avait exhorté « ses collègues » américains « à ne pas jouer avec le feu ». Car pour Moscou, il était évident que des mesures de rétorsion seraient prises, des mesures « réciproques mais pas nécessairement symétriques ».

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2 réponses

  1. Avatar de Sankara
    Sankara

    Tout à fait d’accord. Navalny aurait été empoisonné par une organisation rivale de la sienne, ou par le Mossad. Les services secrets russes n’auraient pas signé leur crime avec du Novichok , c’est bon pour « Tintin chez les Soviets »…

  2. Avatar de Paul Ahéhénou
    Paul Ahéhénou

    Les Russes ont raison. L’acharnement contre la Russie pour soi-disant exiger la libération de Navalny est excessif et démontre combien cet homme exagérément appelé Opposant N°1 entre dans un plan inavoué des occidentaux. Ils comptent sur lui peut-être pour démanteler encore la Russie comme l’avait fait Gorbatchef.

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