Dans le cadre de son examen de la politique étrangère et de défense ce mardi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a indiqué que le Royaume-Uni augmentera le plafond de son stock d’ogives nucléaires de plus de 40%. Cette décision a été condamnée par Moscou qui la considère comme nuisible à la stabilité internationale. D’après le ministère russe des Affaires étrangères, le plan britannique constitue un coup dur pour le contrôle des armements.
Dans une déclaration ce mercredi auprès de l’agence de presse officielle RIA, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué de la Russie prendra en compte la décision du Royaume-Uni lors de l’élaboration de sa propre planification militaire. Précédemment, le Royaume-Uni s’était engagé à diminuer son stock à 180 ogives Trident courant mi 2020. Cependant, c’est une mesure totalement contraire que le gouvernement a fini par prendre.
Le rapport du gouvernement a indiqué que la politique serait désormais d’augmenter la capacité à 260 ogives. Pour des militants et des experts, l’augmentation des stocks équivaut à une violation du droit international, et aussi à la violation par le Royaume-Uni du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
Maintenir un niveau minimum de dissuasion crédible
Par ailleurs, le chef du gouvernement britannique a déclaré que son pays se réserve aussi le droit de retirer les assurances qu’il n’utilisera pas d’armes nucléaires contre un État qui n’en dispose pas « si la menace future d’armes de destruction massive … ou de technologies émergentes qui pourraient avoir un impact comparable le rend nécessaire ». Selon Dominic Raab, le ministre britannique des Affaires étrangères, le stock britannique d’ogives Trident était la « police d’assurance ultime » contre les menaces d’États hostiles et leur permet également de « maintenir un niveau minimum de dissuasion crédible. »
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