Pour éviter l’expulsion il affirme qu’il ne veut pas rater son vaccin anti-COVID

Erno Horvath est un homme de 41 ans qui lutte contre son extradition vers la Hongrie. Sa femme Marina et lui résidait à Sheffield au Royaume Uni. Ils sont accusés d’avoir été à la tête d’un réseau de fraude dans ce pays d’Europe centrale. Le couple auraient pris de l’argent chez des personnes âgées de 70 à 96 ans en leur faisant croire  que leurs proches avaient été victimes d’un accident de voiture. On parle de 220 personnes qui auraient été ainsi escroquées pour une somme totale de 3 millions de livres sterling. A l’audience d’extradition qui a eu lieu ce mercredi 24 mars, Erno a refusé de témoigner. Il est recherché en Hongrie pour avoir été le cerveau de l’arnaque et pour plusieurs autres forfaits.

Il a déjà été condamné par la justice hongroise à 7 ans et 8 mois de prison dans d’autres affaires. Une peine qu’il n’a pas encore purgé et qu’il ne veut visiblement pas purger, puisqu’il se bat contre une extradition. Erno avait auparavant affirmé qu’on l’avait hospitalisé pour une pancréatite. « C’est ce qu’il a dit à la prison, qu’il en souffrait , mais ils n’ont trouvé aucun dossier à ce sujet pour confirmer son récit parce qu’il avait utilisé un pseudonyme » a rejeté la procureur Amanda Bostock lors de l’audience présidée par le juge de district Michael Fanning.

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« Quand il dit qu’il a été hospitalisé .. , cela n’a été confirmé par personne d’autre que lui-même»

Certes, il a été trouvé dans son sang une insuffisance pancréatique et des calculs biliaires mais l’ampleur des problèmes médicaux qu’il allègue n’est pas acceptable, soutient la procureur. Les médecins de la prison ne l’acceptent pas  non plus, selon elle. « Quand il dit qu’il a été hospitalisé et placé en soins intensifs , cela n’a été confirmé par personne d’autre que lui-même» a poursuivi Amanda Bostock. Pour elle, cet homme n’est qu’un fugitif qui se bat pour ne pas être extradé en Hongrie afin de répondre de ses actes, et les preuves existent. Mme Bostock a par ailleurs demandé au juge de ne pas considérer l’argument d’Erno sur la vaccination à la Covid-19.

Il craint de ne pas recevoir la seconde dose du vaccin s’il est extradé

En effet le présumé fugitif a reçu la première dose du vaccin anti-covid, et il craint de ne pas recevoir la seconde dose s’il était extradé en Hongrie. Son avocat parle aussi des préjugés ethniques que pourrait subir son client en cas d’extradition en Hongrie puisqu’il est d’appartenance ethnique Rom. Me Malcom Hawkes évoque également la violation des droits humains dans ce pays d’Europe centrale, A l’en croire, les prisonniers sont enchaînés et parfois conduits avec une laisse devant les médias.

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