Pour l’heure, il n’est pas inculpé, mais les soupçons qui pèsent contre lui sont graves. En effet, un procureur fédéral de New-York affirme dans son réquisitoire que le chef de l’Etat du Honduras se serait servi des services de sécurité et de l’armée de son pays pour protéger des trafiquants de drogue. Le procureur tenait ces propos à l’ouverture du procès d’un narcotrafiquant présumé. Giovanni Fuentes, avait échoué dans les mailles de la police américaine en 2020 à Miami. Les procureurs de New-York trouvent déjà que le président Hondurien Juan Orlando Hernández est complice dans cette affaire.
L’homme d’Etat se défend tout naturellement, rappelant les actions de son gouvernement contre les cartels de drogue. A l’en croire, le Honduras sous son règne a démantelé plusieurs cartels. Les faits dont on l’accuse n’ont aucun fondement, assure-t-il. Hernández est convaincu que ce sont ses ennemis du milieu de la drogue qui essaient de l’incriminer. Il faut dire que les propos du procureur new-yorkais sont corroborés par un témoin clé de ce procès.
Son frère a été reconnu coupable de trafic de drogues
Il affirme avoir surpris une conversation entre Juan Orlando Hernández et Giovanni Fuentes. Le président disait au narcotrafiquant qu’il transportait « tellement de cocaïne vers les Etats-Unis que les gringos (les Américains) en auront plein les narines ». Il faut dire que les avocats du trafiquant de drogues s’emploient à discréditer le témoin en question. Juan Orlando Hernández a été élu en 2014. Son frère a aussi été impliqué dans une affaire de drogue, et reconnu coupable de trafic de stupéfiants en octobre 2019.