Au Bénin, Patrice Talon avait promis de poursuivre et de punir les responsables des violences pré-électorales dans le pays lors de sa visite aux militaires et policiers blessés, le mercredi dernier. « On a atteint des proportions inacceptables (de violence) et nous allons tout faire pour que cela ne se répète plus jamais. (Nous allons) identifier les instigateurs » des manifestations, avait laissé entendre le président sortant réélu avec 86% des suffrages exprimés.
La semaine dernière, le ministre de la justice Sévérin Quenum avait opiné sur les interpellations en cours depuis les violentes manifestations du 06 avril dernier. « Ce que nous faisons en ce moment est de permettre aux unités de police judiciaires de retrouver les commanditaires, ensuite les auteurs de ces actes et leurs complices avant que nous puissions savoir qui a fait quoi et établir le bilan des arrestations » déclarait le garde des sceaux.
» Etouffer dans l’œuf toute tentative de manifestation «
Seulement, ces interpellations inquiètent les organisations de défense des droits humains au Bénin. Me Aboubacar Baparape, président de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme(ODHP) explique au micro de RFI, que des dizaines de personnes sont détenues. Parmi elles figurent notamment Joseph Tamégnon, Ali Houdou, un ancien ministre du feu Général Mathieu Kérékou interpelé dimanche à Parakou, Alexandre Hountondji, Joël Aivo, candidat recalé à la présidentielle du 11 avril dernier et autres.
Pour Me Aboubakar Baparapé, le but de ces arrestations est de « faire taire toute opposition c’est-à-dire d’étouffer dans l’œuf toute tentative de manifestation que ce soit par la population ou les leaders de (l’aile dure de l’opposition), surtout que le motif d’inculpation pour tout le monde, c’est terrorisme ».
Répondre à Marie Annuler la réponse