« Le mois d’avril n’est pas un mois des élections » conteste Candide Azannaï, mais c’est bien le dimanche 11 avril prochain que les béninois iront aux urnes pour élire leur président de la République. Les lois votées par la 8ème législature ont prolongé de 45 jours le mandat de Patrice Talon à la tête de l’Etat béninois. L’homme est d’ailleurs candidat à sa propre succession, lui qui a vu par partir très tôt de son gouvernement Candide Azannaï, un de ses fidèles soutiens. L’ancien ministre de la Défense s’est récemment exprimé dans une interview accordée au Directeur de publication du journal La Dépêche Info Afrique. Candide Azannaï est revenu sur les raisons de son départ du gouvernement.
Il n’est pas resté fidèle à son discours de campagne de 2016
A l’en croire, son ancien patron n’est pas resté fidèle à son discours de campagne de 2016. « Le grief porte sur un des nôtres, le président Patrice Talon qui au détour d’un discours de campagne en 2016 a dit : moi je suis venu promouvoir la démocratie. Mon diagnostic dit que le pouvoir exécutif est surpuissant. Je viens pour équilibrer les pouvoirs. Et dès qu’il est élu, il prend le contrepied de tout ce qu’il avait dit au départ » réprouve l’ancien député. Le président du parti « Restaurer l’Espoir » accuse par ailleurs Patrice Talon d’être devenu juge et partie dans les affaires de l’Etat.
A l’en croire, l’ex businessman a promis de transférer ses affaires aux membres de sa famille, une fois élu, mais il est toujours impliqué. « Il a dit au cours d’une discussion : JE VOIS AVEC EUX » souligne Azannaï, pour montrer que l’homme ne s’est pas pour autant éloigné de ses affaires. L’autre grief de l’ancien ministre contre le chef de l’Etat c’est encore une autre promesse de campagne. Celle de renoncer « aux amendes » infligées à l’état béninois dans les affaires qui l’opposaient à ce dernier devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’Ohada, en 2014.
« Il n’y a pas d’éclosion du savoir sans les libertés »
Azannaï estime qu’il n’a pas renoncé , en témoigne les décisions issues de son premier conseil des ministres. Le président du parti Restaurer l’Espoir a pour finir évoqué la suspension des associations estudiantines. « Il n’y a pas d’éclosion du savoir sans les libertés » affirme l’ancien ministre. C’est en somme, les raisons qui l’ont poussé à démissionner, en plus du projet de révision de la Constitution. « J’ai démissionné le 27 mars, le 04 avril, la premier projet de révision constitutionnelle est envoyé au parlement » rappelle t-il.
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