Le Bénin a connu en ce mois d’avril sa 7ème élection présidentielle depuis 1990. Un scrutin largement remporté par le duo Talon-Talata (86% des suffrages exprimés). Le professeur Jean-Claude Hounmènou apprécie le déroulement du processus électoral dans une interview accordée à La Croix Africa. Pour le président du Rassemblement des Cadres et Leaders Protestants Méthodistes (RCLPM-Bénin), on a eu droit à une campagne électorale diversifiée. Le vote aussi s’est globalement bien passé selon la plupart des observateurs, avec un taux de participation de 50%. Aucune contestation n’a ensuite été enregistrée après la proclamation des résultats.
Au vu de tous ces éléments, tout « leader religieux responsables ne peut que prendre acte solennellement des résultats de ladite élection, en reconnaissant et en félicitant le président et la vice-présidente élus » a déclaré le président de RCLPM-Bénin. Il a cependant regretté les violences qui ont éclaté contre l’ordre républicain dans certaines localités du pays pendant la période pré-électorale. Pour lui, les Saintes Ecritures nous enseignent la soumission aux autorités car « il n’y a d’autorité qui ne vienne de Dieu ». Jean-Claude Hounmènou salue d’ailleurs la réaction du gouvernement face à cette situation.
Il faut en appeler à sa magnanimité
A l’en croire, l’exécutif a pris ses responsabilités en rétablissant l’ordre perturbé. Il ne reste qu’à prier pour que Dieu fasse du président réélu un bon berger pour notre peuple et en appeler aussi « à sa magnanimité pour traiter avec sagesse et clémence le cas de nos frères et sœurs qui se sont égarés des droits sentiers de la République. Car Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se repente et qu’il vive » a-t-il poursuivi. Pour lui, le Bénin est actuellement dans une phase de transition.
Il est en train de passer de l’état d’adolescence démocratique à celui d’une nation démocratique majeure, dans un monde majeur. « Cette mutation, nécessaire et souhaitable ne peut se passer sans quelques douleurs et heurts, fruits compréhensibles de la résistance au changement » analyse-t-il. Le professeur est cependant persuadé que cette transition sera une réussite dans l’union, le patriotisme, la tolérance, la patience et la sagesse sous la conduite du leader que Dieu nous a donné.
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