Le célèbre chanteur béninois Nel Oliver a été comme beaucoup de ses compatriotes, un contemporain de la Conférence nationale de 1990. Noël Ahounou comme on l’appelle à l’état civil, a sorti dans la même période la chanson « Démocratie » pour rendre hommage à ce mode de gouvernance que les béninois ont adopté après plusieurs années de marxisme léninisme. Récemment en 2019, le chanteur gratifiait encore les mélomanes d’un autre délice musical intitulé « Hymne à la Conférence nationale », toujours pour rendre hommage à ces célèbres assises qui ont eu pour cadre l’hôtel PLM Alédjo, un an seulement après la chute du mur de Berlin.
Aujourd’hui, le chanteur semble en peine devant ce qu’est devenu le Bénin, secoué en début de semaine par des manifestations violentes dans plusieurs localités. « Le Bénin saigne. J’ai le cœur serré. Et pourtant la cause est juste. Et pourtant le Peuple est dans son droit. Et pourtant nous sommes censés être en Démocratie. Qu’arrive-t-il à mon pays ? Pourquoi rester sourd aux cris du Peuple souverain ? » s’interroge le chanteur compositeur,
« Si le Feu Général Mathieu Kérékou avait agi ainsi… »
Nel Oliver demande également des nouvelles de la liberté d’expression et du respect du droit à la différence d’opinion dans un pays qui a opté pour la démocratie (pouvoir du peuple par le peuple). Pour lui, si l’ancien président béninois, le Feu Général Mathieu Kérékou, encore en exercice à l’époque « avait agi ainsi, nous n’aurions peut-être jamais connu la Démocratie dans notre pays ».
L’artiste reste convaincu que « les choses peuvent être gérées autrement ». « Il n’est jamais trop tard pour bien faire » estime-t-il. Le Bénin est un et indivisible et doit le rester. « Pensons-y et que les fondamentaux de la Démocratie, choix de tout le peuple béninois guident les pas de nos femmes et hommes politiques » a-t-il conclu.
Laisser un commentaire