L’élection présidentielle est prévue pour se tenir ce 11 avril 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Dans la ville de Parakou, les choses pourraient ne pas se passer dans la quiétude et dans la paix. Et pour cause, les couleurs avaient été déjà annoncées par les manifestants contre la prorogation du mandat du Président Patrice Talon. Ces derniers qui estiment que le mandat de l’actuel locataire de la Marina est échu depuis le 5 avril à minuit exigent depuis quelques heures sa démission pure et simple.
Joignant l’acte à la parole, ils ont organisé des manifestations dans la ville les 6, 7, 8 avril dernier à travers la ville. Annoncées comme pacifiques ces manifestations ont vite dégénéré pour déboucher sur des actes de vandalisme d’une rare violence. Des biens publics et privés ont été saccagés par les manifestants. C’est le cas des locaux d’une radio privée et d’un bar-restaurant tous deux, propriétés de l’ancien édile de la ville de Parakou, considéré comme un soutien et un ami personnel du Chef de l’Etat. Les sièges respectifs du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste à Parakou n’ont pas été épargnés par la furie des manifestants, qui brûlaient des pneus à tous les carrefours stratégiques de la ville. Aussi, ont-Ils tenté par deux fois d’incendier le domicile de l’ancien Maire au quartier Dépôt de Parakou, avant d’être brutalement déguerpis des lieux.
Des risques de tensions ce dimanche
Demain dimanche, jour du scrutin, la ville peut enregistrer de vives tensions qui pourraient déboucher sur des affrontements si, de part et d’autre, les différents protagonistes ne savent pas raison garder. Car selon certains manifestants, les soutiens du régime ont formé une sorte de ‘’milice’’. C’est ce qu’a déclaré I.B, un jeune habitant du quartier Ouézé qui déplore cette attitude indigne. Vendredi dernier, le clash a été évité de justesse grâce à la médiation d’un vieux passant, lorsque les manifestants ont bloqué la caravane du duo Talon-Talata, au niveau du siège du parti ‘’Les Démocrates’’, raconte Hassirou témoin des faits. Ça peut dégénérer demain, au cas où les deux camps viendraient à se croiser sur le terrain, l’un voulant empêcher l’autre d’agir. Pour l’instant, la ville est calme, depuis le vendredi soir aucune manifestation n’a été enregistrée. Les forces de défense et sécurité sont positionnées à des points stratégiques de la ville. Qu’en serait il le jour du scrutin ? Bien malin qui pourrait le dire.
Souleymane Boukary ( correspondant Borgou- Alibori)
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