Le rapport 2021 de Reporters Sans Frontières (RSF) sur l’état de la liberté de presse dans le monde a été rendu public ce mardi 20 avril. Le Bénin est classé 114 ème sur 180 pays pris en compte par le document. Le pays de Patrice Talon perd donc une place par rapport au classement de 2020. La section béninoise de l’Union Internationale de la presse francophone (UPF-Bénin) regrette que le Bénin ait encore une fois perdu de place dans ce classement . Ce qui ne la surprend pas pour autant.
« Sans grande surprise le Bénin se place à la 114 ème et se voit ainsi déclassé d’un rang de moins par rapport au classement de 2020. L’association pour la défense de la liberté de presse pointe du doigt le fameux code du numérique, véritable épée de Damoclès sur la tête des journalistes et acteurs des médias au Bénin. Mais au-delà du Code, ce classement 2021 est le résultat de nos faiblesses, de nos fautes, de nos compromissions, de nos dérives » dénonce l’UPF-Bénin. Elle rappelle que le Bénin est depuis 2016 dans « un cycle infernal de recul de la liberté de presse ».
« Amorphes face à l’érosion » de la liberté de presse
Le pays est passé de 78 ème rang au 114 ème rang cette année soit un recul de 36 places. Le prestigieux 21ème rang mondial (1er en Afrique) occupé par le Bénin en 2002 sous le Général Mathieu Kérékou reste un lointain souvenir qui « s’érode des mémoires » et qui fait oublier ce qu’était cette presse libre, critique et professionnelle. L’UPF-Bénin se désole par ailleurs de « l’attitude des acteurs politiques, de la société civile et des professionnels eux-mêmes devenus amorphes face à l’érosion de ce pilier important de notre édifice démocratique » .
Elle interpelle surtout les professionnels des médias sur la « nécessité de se mobiliser et d’agir pour cette presse ne devienne pas un fossoyeur de cette démocratie à laquelle elle a apporté d’importantes contributions pour son édification».
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