Violenté par des policiers français, un étudiant américain porte plainte

Etudiant en faculté de droit à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mohamed Sidibay, de nationalité américaine, s’était rendu le 9 avril dernier au commissariat du Ve arrondissement de Paris pour prendre des nouvelles d’un ami arrêté. Ancien enfant soldat au Sierra Leone qui obtenu la nationalité américaine, cet étudiant noir n’avait pas été accueilli par les forces de l’ordre comme il l’espérait. Après avoir longtemps insisté pour voir son ami, les policiers l’auraient interpellé et passé à tabac.

Après cette mauvaise expérience, il a porté plainte auprès du service de déontologie de la préfecture police. « J’ai été frappé, le policier m’a attrapé par la chemise et m’a secoué. J’ai dû aller à l’hôpital et demain je retourne voir un médecin pour voir combien de jours d’incapacité de travail je dois avoir suite à mes blessures, » a déclaré l’étudiant qui fuyait les violences policières aux USA.

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 »Je ne m’attendais pas à cela dans une ville comme Paris »

Un traumatisme crânien a effectivement été constaté par un médecin. Il a dénoncé des actes et des propos racistes à son encontre de la part des policiers. « Ils ont fait une fausse déclaration en prétendant que j’étais ivre alors qu’ils savaient que je ne l’étais pas. Ils voulaient juste m’intimider. Je ne m’attendais pas à cela dans une ville comme Paris » a-t-il déploré.

Pour son avocate, Me Marie Dosé, qui a dénoncé un abus de pouvoir de la part des fonctionnaires, il faut que cela s’arrête pour qu’on n’en arrive pas à ce qui se passe aux USA. « Comme il a réclamé ses droits pendant des heures, cela s’est terminé par des violences. Il faut que tout cela s’arrête. On en n’est pas arrivé à ce qu’il se passe aux États-Unis, mais calmons le jeu et surtout, punissons toutes ces violences en réunion par des personnes dépositaires de l’autorité publique qui sont discriminatoires », a-t-elle déclaré.

Ouverture d’une enquête par le parquet

Par ailleurs, d’après le responsable Paris du syndicat Alliance, Yoann Maras, l’étudiant s’était montré virulent et malgré cela, les policiers n’avaient pas agi de même en retour vers lui. Selon lui, les fonctionnaires ne seraient pas responsables de ses blessures. « On se rend compte que c’est un individu qui est virulent envers les forces de l’ordre. Cela n’a pas été dans l’autre sens. Aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’il a un certificat indiquant des blessures qu’elles ont été infligées par les effectifs de police », a affirmé Maras.

De son côté, le parquet a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique et les policiers impliqués dans l’incident seront écoutés dans les prochains jours.

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