Le rapporteur général du dialogue politique de 2019, Victor Topanou n’a cessé d’encenser les réformes politiques issues de ses assises. Il est persuadé que celles-ci ont permis d’assainir la classe politique. Ce qui laisse les coudées franches au chef de l’Etat pour se consacrer au développement du pays au lieu de faire des marchandages politiques. Des pratiques qui avaient cours sous le régime de Boni Yayi, selon l’universitaire.
« J’ai travaillé avec le Président Boni Yayi. En 2007, il y a eu les premières législatives du premier mandat de Boni Yayi. Il a eu une majorité relative et il a dû trouver des alliés pour construire une majorité absolue. Mais un an plus tard, en 2008, il a encore perdu cette majorité. Pour tenter de reconstruire une nouvelle majorité, il a fallu donner des gages de mauvaise gouvernance aux Députés qui acceptaient de le soutenir » explique Victor Topanou lors d’une interview accordée au journal l’Evènement Précis. Pour avoir donc le soutien du député Justin Agbodjèté, il a fallu consentir à son parti, l’UTD de Barnabé Dassigli, le poste de Ministre de la Jeunesse et des Sports , un poste de chargé de mission et un poste de chef d’arrondissement à Abomey-Calavi.
» Pour bénéficier du soutien d’un député, un Président de la République était obligé de faire tout ça«
Il en est de même pour le député Kindjanhoundé qui a accepté de soutenir Yayi à condition d’obtenir un poste de ministre, un poste de préfet et des marchés publics selon Victor Topanou . » Pour bénéficier du soutien d’un député à l’Assemblée nationale, un Président de la République était obligé de faire tout ça « déplore le professeur de science politique à l’Université d’Abomey Calavi.
Il attire également l’attention sur les opérateurs économiques qui se font élire députés. Pour lui, leur seule préoccupation est d’obtenir des marchés. « Plus de 80% des Députés sont des opérateurs économiques et la seule chose qui les préoccupe, ce sont les marchés publics » a-t-il déclaré.
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