C’est un secret de polichinelle. L’Afrique de l’Ouest est touchée par le phénomène du terrorisme. Des pays comme le Niger, le Nigéria et le Burkina Faso enregistrent souvent des attaques de groupes armés de la mouvance islamiste. Les pays côtiers jusque-là épargnés ont récemment eu des sueurs froides. Des terroristes ont notamment été arrêtés au Sénégal et au Bénin (dans le parc de la Pendjari). La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), très préoccupée par cette situation s’est dotée d’un plan d’action prioritaire 2020-2024 pour l’éradication du terrorisme dans l’espace sous-régional.
La réunion des chefs des services de renseignement des pays membres de la Cedeao à Cotonou depuis hier jeudi 27 mai, lance la composante numéro 2 de ce plan. Après avoir reconnu que la situation dans la région sahélo-saharienne constitue un des grands défis à relever pour les états membres de la Cedeao, le ministre délégué chargé de la défense nationale Fortunet Alain Nouatin a indiqué qu’il est primordial de partager des renseignements car l’isolationnisme n’est plus de mise dans la lutte contre le terrorisme.
Resserrer les liens de coopération bilatérale et multilatérale
Le renseignement ne peut plus être la chasse gardée des Etats dans un contexte où la mondialisation des échanges, l’ouverture des frontières et la fluidité de la transmission des informations rendues possibles par les technologies de l’information et de la communication confèrent un caractère largement transnational aux menaces et périls de tous genres, a ajouté le ministre. Il est primordial pour les Etats de travailler en étroite collaboration, de resserrer les rangs et les liens de coopération bilatérale et multilatérale pour lutter efficacement contre le terrorisme, a-t-il réitéré.
C’est un handicap important
Pamphile Zoumahoun, le directeur des services de liaison et de la documentation va aussi abonder dans le même sens que son ministre de tutelle. A l’en croire, il faut un partage d’informations entre les différents services de renseignement des pays de la Cedeao. Ceux-ci ont plus ou moins fonctionné jusqu’ici de manière cloisonnée alors qu’ils jouent un rôle capital dans cette lutte contre le terrorisme. C’est pour Pamphile Zomahoun un handicap important. Les différentes initiatives prises ci et là n’ont d’ailleurs pas permis de mettre fin aux actions des groupes terroristes. On a plutôt assisté à l’expansion de la menace vers les pays côtiers, fait-il observer.
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