La Russie est entrée dans une série d’incidents diplomatiques, avec de nombreux pays européens à cause d’actes présumés ou avérés d’espionnages. Si ces incidents sont devenus ces dernières années récurrentes, ils sont somme toute assez récents. L’essentiel de l’activité des services de renseignements russes étant depuis la période de la guerre froide, orientée vers les USA. Mais les centres géopolitiques d’intérêts avaient bougé, et la Russie semblait avoir étendu son champ de collecte d’informations, sans pour autant négliger la menace de se faire elle-même espionnée. Ce jeudi, les forces militaires russes déjouaient une nouvelle intrusion américaine dans son espace aérien.
Un autre avion espion américain repéré
Ce jeudi, une agence de presse russe rapportait une tentative déjouée d’incursion dans le territoire russe d’un avion espion américain. Une autre. Selon des chiffres officiels russes, ce genre d’incursion aurait connu une nette augmentation depuis l’année dernière. « 45% en un an » notamment près des côtes russes en Mer noire. Certes, ces incursions se justifient généralement par le fait pour les USA de tester les défenses radar et obtenir des renseignements supplémentaires sur des pays considérés comme des adversaires. Mais la fréquence des tentatives d’espionnages était pour le moins troublante.
Fin Avril seulement, l’armée russe envoyait un de ces combat MiG-31 pour escorter un avion de reconnaissance américain au-dessus de l’océan Pacifique à l’approche de la frontière russe, « un avion de reconnaissance stratégique RC-135 de l’US Air Force ». Ce jeudi, dans un scénario quasiment identique, un autre RC-135 de l’US Air Force était encore une fois reconduit alors qu’il approchait de « la frontière russe au-dessus de la mer de Tchouktche ». Ces incursions selon de nombreux observateurs, étaient pour le moins très peu avisées.
Car non seulement, selon des experts militaires, il était très peu probable pour les USA d’arriver par ce moyen à collecter des informations véritablement pertinentes. Mais également le risque de collusions, comme celui en 2001 avec la Chine, entre avion américain et chasseur russe, était grand. Et les conséquences d’un tel incident pouvaient rapidement devenir incontrôlables, surtout en ces périodes de grandes tensions diplomatiques.
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