Le discours d’investiture de Patrice Talon le dimanche 23 mai dernier n’a pas échappé aux syndicalistes béninois. Ils ont surtout retenu la promesse du chef de l’Etat. Celle de faire de son mandat, un mandat hautement social. Anselme Amoussou, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin dit remarquer que Patrice Talon parle beaucoup du bien-être collectif alors que les travailleurs sont plutôt concernés par le bien être individuel, car le bien-être collectif n’est atteint que s’il y a un bien être individuel.
« S’il a estimé qu’il faille mieux payer ses ministres, je pense qu’il faut traiter autant les travailleurs »
Le dirigeant syndical invite donc le numéro 1 béninois à améliorer le Smig au Bénin qui est fixé à 40 mille. Car pour lui, un salaire de base pareil est « inconcevable dans un pays qui veut se développer ». « S’il a estimé qu’il faille mieux payer ses ministres, je pense qu’il faut traiter autant les travailleurs », réclame le Secrétaire général de la CSA-Bénin. Au cours du premier mandat, on avait le sentiment que « parce que c’était un mandat dit de réformes, elles (les réformes) étaient tellement douloureuses qu’on s’est demandé si le Chef de l’Etat savait qu’il dirigeait des humains » a poursuivi le syndicaliste dans les colonnes du journal Fraternité.
Anselme Amoussou indique par ailleurs que le mandat social annoncé par Talon pour son second quinquennat doit se traduire par « l’amélioration des revenus des travailleurs, la révision ou l’amélioration des contrats des aspirants au métier d’enseignant ». Il faut que l’Etat leur propose un contrat plein, plaide le responsable syndical.
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