Le dimanche 13 juin dernier alors qu’il s’exprimait sur l’émission « Grand Angle » de la Web radio Crystal News, Eugène Azatassou, l’un des vice-présidents du parti « Les Démocrates » conseillait à Boni Yayi de ne pas rentrer au pays. « Compte tenu de la tension qui prévaut et de l’attitude du pouvoir en face, s’il ne se connait aucune faute, si je dois lui donner un conseil, c’est de lui demander de ne pas revenir dans les conditions actuelles » déclarait-il. Hier lundi 28 juin, l’homme politique était sur le plateau de 100% Bénin, une émission de Sikka TV.
Il a profité de l’occasion pour repréciser sa pensée suite à ses précédents propos. « Ce que j’avais dit entre temps, c’était juste un conseil compte tenu de l’arbitraire dans lequel nous vivons au niveau du pays. Mais je suis persuadé que connaissant Boni Yayi, mes conseils ne seront pas suivis parce que lorsque son peuple est pressuré comme il l’est actuellement, lorsque cette gouvernance affame le peuple, crée la misère et les douleurs, Boni Yayi n’est jamais loin » a-t-il déclaré.
« Il n’est pas en exil »
Eugène Azatassou a par ailleurs fait savoir que l’ex numéro 1 béninois est en dehors du pays pour des problèmes de famille, des problèmes de santé au niveau de ses enfants et de son épouse. « Il n’est pas en exil » assure l’ancien coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent. « Il est parti d’ici bien avant les évènements » ajoute le Démocrate, qui faisait allusion aux tensions préélectorales dans le pays.
L’homme politique s’attend à ce que l’ancien président revienne au Bénin dès qu’il aura résolu ses problèmes de famille. « Ce n’est pas un homme qui peut rester loin… Je suis très sérieux » fait-il savoir. Quant au silence de Boni Yayi sur les sujets d’actualité, Eugène Azatassou révèle que l’ex-chef d’Etat avait fait l’option de ne pas être, au niveau des Démocrates.
« Il avait fait l’option de ne pas être au-devant de la scène«
« Nous on le sait, il avait fait l’option de ne pas être au-devant de la scène pour porter ombrage au parti. Il avait fait cette option, c’est peut-être ça qu’il suit, même en étant loin » suppose l’opposant. En tout cas, il « n’est pas en exil. Il n’a aucun élément d’ailleurs qui puisse le montrer …aucune convocation ne lui a été déposée, rien ne lui a été reproché ; donc il n’a aucune raison pour qu’il soit en exil ».
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