Lors de son discours d’investiture à Porto-Novo, le président Patrice Talon a appelé à l’unité nationale. Une exhortation que critique bien évidemment Eugène Azatassou, un des vice-présidents du parti Les Démocrates. Pour l’invité de l’émission Info Hebdo de la chaîne Esae Tv, ces propos tenus par Patrice Talon n’étaient pas en phase avec la réalité de son premier quinquennat.
« Le président a dit qu’ils ont eu la ferme volonté de réaliser l’unité nationale sous ce quinquennat. Cette ferme volonté a abouti à des élections avec violences, des choses qu’on n’avait pas connues depuis la première décennie de notre indépendance. Des propos qui amènent à un renfermement ethnique » a déclaré l’ancien coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent. Me Jacques Migan qui participait également à l’émission a indiqué qu’il faudrait écouter l’appel à l’unité lancé par Patrice Talon. Quand le journaliste lui a demandé si l’unité est possible sans les fils du pays en exil, il répond par l’affirmative.
» On parle de l’unité à partir de ce qui est existant sur le terrain «
Ces « gens ont fui le pays pour des raisons judiciaires. On parle de l’unité à partir de ce qui est existant sur le terrain » a-t-il martelé. De toutes les façons, Eugène Azatassou ne croit pas à l’appel de Patrice Talon parce que selon lui; « l’unité nationale n’a jamais été mis à mal depuis les dix premières années de notre indépendance ». Il évoquera par exemple, la politique d’exclusion menée d’après lui, par le pouvoir en place lors du premier quinquennat. Jacques Migan rejette en bloc ces accusations. Pour ce membre du parti Bloc Républicain, Les démocrates avaient en son temps fait « le gros dos » en refusant de se conformer aux lois votées par le Parlement.
C’est ce qui explique leur absence à ces élections. Le parti s’est finalement conformé à la loi sur la charte des partis politiques qu’il a longtemps combattu . Mais au lieu de faire de la formation politique, un parti qui participe à l’animation de la vie politique, ils l’ont transformé « à travers certains de leurs membres en des actions d’incitation au terrorisme, en violences ». Eugène Azatassou s’est bien entendu inscrit en faux contre ces affirmations, indiquant que le régime use de ruse pour exclure et s’en prendre aux opposants.
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