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Annulation du Cafcp au Bénin: au niveau de ma direction il y a eu des failles (Salimane Karimou)

C’est un secret de polichinelle. L’annulation du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique (Cafcp) session de 2020, a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les centrales et confédérations syndicales n’ont pas approuvé cette décision du gouvernement qui se défend en parlant de soupçons de fraudes ayant entouré le déroulement du concours. Le lundi 12 juillet dernier, le ministère des enseignements maternel et primaire a organisé à Porto-Novo, un atelier de réflexion sur les conditions d’organisation et de déroulement de ces examens professionnels (le Cafcp et le Certificat d’aptitude à l’inspectorat pédagogique).

En marge de cet atelier, le ministre Salimane Karimou s’est confié au journal Matin Libre sur les soupçons de fraudes entourant le concours et les sanctions à appliquer aux auteurs. Le ministre a expliqué que ces soupçons pèsent sur sept des candidats et ce sont ces sept individus qui ont remis en cause la réussite des 43 autres. « On aurait pu même dire qu’on va sanctionner les 7 là, parce que j’ai dit qu’au-delà même des considérations d’ordre technique, l’Etat a mis des ressources financières dedans et il ne faut pas s’amuser avec les ressources de l’Etat. Donc c’est plus de 30 millions que l’Etat a investi dans l’organisation. On pourrait dire que ceux qui sont à la base de ça vont être poursuivis et rendre gorge. Mais ce n’est pas eux seuls » explique le ministre.

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« On va justifier et prouver, les sanctions qui vont tomber et chacun va se retrouver »

Il révèle qu’il y a également eu des dysfonctionnements au niveau de sa propre direction. « Au niveau de ma direction moi-même là, j’ai constaté qu’il y a eu des failles. C’est pourquoi j’ai donné exemple. Le Directeur des examens et concours, quand il tire son épreuve, il est le seul à rentrer dans sa chambre noire. Aucun ministre n’y va. Surtout chez nous là, chacun joue son rôle. Mais lui, quand il tire une épreuve, il connait l’auteur de l’épreuve, moi je ne le connais pas. Lui ne peut pas me proposer à signature sur une note là, quelqu’un qui est l’auteur de l’épreuve qu’il a tirée et qui passe. Cela veut dire qu’il est complice quelque part. Si ce n’est pas lui-même qui a proposé les noms, c’est quelqu’un qui lui a proposé les noms, donc c’est une chaîne » explique l’autorité.

Il pense qu’il faut donc prendre le temps de vérifier toutes ces choses avant de prendre des sanctions sinon ces sanctions seront hâtives et pourraient avoir des conséquences graves sur la vie des personnes. Les mesures punitives arriveront donc au moment opportun. « On va justifier et prouver, les sanctions qui vont tomber et chacun va se retrouver » promet-il.

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