Shadiya Assouma, la ministre du commerce s’est exprimée hier dimanche 04 juillet sur la hausse des prix des produits de première nécessité au Bénin. C’était à la télévision nationale. L’autorité a expliqué que la situation n’est pas imputable au gouvernement. « C’est une tendance mondiale…Cela s’explique par plusieurs facteurs au nombre desquels, la mauvaise pluviométrie qui induit des récoltes moins bonnes que prévues dans les grands pays producteurs et consommateurs, même si au Bénin, nous avons pu maintenir grâce à la politique du gouvernement, un niveau de production satisfaisant au cours de la dernière campagne agricole » a-t-elle déclaré.
En plus de la faible pluviométrie, il y a l’intérêt des grands pays consommateurs pour le Bénin. Ils n’hésitent pas à recourir au marché béninois pour s’approvisionner afin d’affronter la période de soudure chez eux. Ayant constaté la hausse des prix des denrées alimentaires, la ministre dit avoir rencontré plusieurs associations de commerçants, surtout de produits céréaliers pour mieux apprécier la situation. Ensemble avec ses vis-à-vis, elle dit avoir conclu qu’il y a une grande spéculation liée à la forte demande étrangère, hormis les facteurs objectifs évoqués.
Qu’en est-il de la cherté des produits importés?
Le gouvernement a ensuite décidé d’interdire les sorties incontrôlées des produits vivriers du territoire national. « Depuis la prise de cette décision, il y a eu plus de 3000 sacs qui se chiffrent en plusieurs centaines de tonnes de produits vivriers », qui ont été interceptés alors qu’ils partaient pour les pays voisins, informe la ministre du commerce. Selon elle, cette mesure gouvernementale a permis d’éviter une plus forte tension sur nos marchés intérieurs parce que la situation pouvait conduire à l’indisponibilité totale de ces produits.
Aujourd’hui, fait-elle savoir, « les produits sont non seulement disponibles mais surtout les consommateurs dépensent beaucoup moins par rapport à ce qui se pratique ailleurs ». Pour ce qui est de la cherté des produits importés, la ministre évoque les effets pervers du nouveau coronavirus. Les prix des matières premières ont suffisamment augmenté. Les conteneurs également sont très chers. Ce qui fait que les produits importés reviennent plus chers.
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