Il y a quelques jours, les médias béninois annonçaient l’arrivée en France de l’ex-juge de la Criet Essowé Batamoussi avec sa femme et ses quatre enfants. On apprenait aussi que le magistrat démissionnaire avait pris rendez-vous le jeudi 12 août avec les services français pour introduire une demande d’asile. Sa démarche a été un succès puisque la France lui a accordé le statut de réfugié. C’est du moins ce qu’indique le journal Le Matinal.
« Nous avons été sollicités par la chancellerie… »
L’ancien juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) n’aurait finalement pas mis longtemps à obtenir ce précieux document dans l’hexagone. On se rappelle que M Batamoussi avait dénoncé la dépendance de la Criet au micro de RFI après sa fuite du Bénin. Il disait que toutes les décisions de la juridiction spéciale avaient été prises sous pression.
L’ancien juge a donné l’exemple de Reckya Madougou, incarcérée depuis plusieurs mois, pour expliquer la dépendance de la Criet. « Dans ce dossier, nous avons été sollicités par la chancellerie car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention provisoire…Il y a eu pas mal de dossiers où nous avons reçu des instructions de la chancellerie » déclarait-il au micro de RFI.
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