Le commandant des forces navales américaines en Europe et en Afrique, l’amiral Robert Burke, a déclaré fin juillet que l’armée russe « incitait » les États-Unis « à tirer en premier » dans la mer Noire en raison des provocations. Il a dit qu’il « n’allait pas demander à mes commandants de tirer le premier ». Selon l’amiral américain, l’Otan et leurs partenaires opérant dans cette zone étaient « constamment surveillés par des navires russes ». Il a également estimé que la Russie constitue pour les États-Unis la même menace que l’ancienne Union soviétique.
Ce lundi, plusieurs responsables russes ont commenté ces propos de l’amiral qui d’après eux sont « dangereux ». « Ce sont des propos très dangereux. Ils contiennent une menace non dissimulée de recours à la force. Il est clair qu’il s’agit d’une tentative de rejeter la responsabilité d’une éventuelle escalade sur celui qui n’y est pour rien », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko. Il a estimé que la tension a monté dans cette région en raison de la forte présence militaire américaine « à proximité immédiate des frontières russes », alors que la mer Noire se trouve très loin du territoire américain.
Déclarations extrêmement destructrices et dangereuses
Par ailleurs, Leonid Slutsky, président du comité international de la Douma (chambre basse du parlement russe), a qualifié les propos de Robert Burke de rhétorique russophobe conçue pour cacher les véritables plans de l’Otan afin d’aggraver la situation dans la mer Noire. C’est « une tentative d’utiliser l’hystérie russophobe pour dissimuler les véritables plans des pays de l’OTAN pour aggraver la situation en mer Noire », a-t-il écrit sur son compte Telegram. « Ce n’est pas un simple coup de sabre verbal. Ces déclarations sont extrêmement destructrices et dangereuses », a-t-il ajouté.
« Nous continuerons à protéger notre frontière »
Selon le législateur russe, les propos de Burke s’intègrent bien dans « la rhétorique habituelle de Washington » consistant à renvoyer rejeter le tort sur les autres. « Les propos de Burke sont particulièrement discordants dans le contexte du récent incident lorsqu’un navire de guerre britannique s’est engouffré dans les eaux territoriales de la Russie », a-t-il noté. « Les gardes-frontières russes ont déjoué ce qu’on appelle une provocation de manière assez professionnelle et précise. Nous continuerons à protéger notre frontière d’État et à repousser quiconque tenterait de la violer », a promis le parlementaire.
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