Démocratie : Moscou et Pékin dénoncent la « mentalité de Guerre froide » de Biden

Faisant partie de son engagement de campagne, le président américain Joe Biden a initié un sommet virtuel sur la démocratie pour lutter contre les « gouvernements autocratiques » dans le monde. A ce sommet, sont invités environ 110 pays, dont les principaux alliés occidentaux des États-Unis, mais aussi l’Irak, l’Inde et le Pakistan. Bien que Taïwan soit invité au sommet, la Chine n’y est pas, de même que la Russie, dont les présidents Xi et Poutine ont brillé par leur absence à la COP26.

Le message de Biden est clair, la Russie et la Chine ne sont pas des modèles en matière de démocratie, et les deux pays l’ont compris. Mercredi, Pékin a déclaré qu’il « s’oppose fermement » à l’invitation de Taïwan et non la Chine au « sommet pour la démocratie ». De son côté Moscou a déclaré que les États-Unis « préféraient créer de nouvelles lignes de démarcation, diviser les pays en ceux qui, à leur avis, sont bons et ceux qui sont mauvais ». Une nouvelle fois, les ambassadeurs chinois et russe à Washington, Anatoli Antonov et Qin Gang, dans une tribune dans la revue National Interest sont revenus à la charge samedi pour dénoncer le comportement américain.

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« Raviver la confrontation idéologique »

Pour les deux diplomates, le fait que les Etats-Unis aient défini « qui est un pays démocratique et qui n’est pas éligible à ce statut » relève d’une « mentalité de Guerre froide ». « Cela va raviver la confrontation idéologique et les fractures mondiales et créer de nouvelles lignes de division », ont-ils prévenu. Alors que le président démocrate américain considère la Chine et la Russie comme le cœur même des « autocraties », les deux ambassadeurs estiment plutôt que la démocratie n’a pas la même couleur sous tous les cieux. « Il est inutile de s’inquiéter pour la démocratie en Russie et en Chine », ont-ils affirmé.

Ingérence dans les affaires intérieures

« Certains gouvernements étrangers feraient mieux de regarder ce qui se passe chez eux. Peut-on parler de liberté quand des manifestants sont dispersés avec des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène ? », se sont-ils interrogés. Anatoli Antonov et Qin Gang ont plutôt invité les occidentaux à ne pas « s’ingérer dans les affaires intérieures » des autres pays « sous prétexte de promouvoir les valeurs démocratiques ».

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