De passage sur le plateau de Tv5 Monde Afrique, hier mardi, Me Antoine Vey, l’avocat français de Reckya Madougou s’est prononcé sur la possibilité d’un recours après la sentence infligée à sa cliente. L’homme en toge a fait savoir qu’il était tout à fait possible de faire appel de la condamnation mais « est-ce que ce recours sert à quelque chose » s’est demandé le conseil de l’opposante béninoise.
« Tant qu’on ne peut pas garantir une justice impartiale… »
En effet, d’après l’avocat, on a affaire à un « système de justice qui est totalement aux mains du pouvoir. Je rappelle que les juges de cette juridiction sont directement désignés par l’exécutif. Ce qui a conduit à ce que au début du procès je quitte la salle parce que tant qu’on ne peut pas garantir une justice impartiale et indépendante, il n’y a pas de raison d’ organiser des procès » croit savoir Me Vey. Il va rappeler que d’autres opposants avaient déjà été condamnés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Le « développement économique ne vaut rien si la garantie des droits civils et politiques n’est pas respectée »
L’avocat s’est par ailleurs plaint des conditions de détention de sa cliente. A l’en croire, elle vit dans des « conditions extrêmement difficiles » mais a tenu un « discours extrêmement courageux et volontaire lors de son procès ». « Elle vit un musellement politique inacceptable » se persuade l’homme en toge, convaincu que le « développement économique ne vaut rien si la garantie des droits civils et politiques n’est pas respectée ».
Laisser un commentaire