Le député Gérard Gbénonchi était hier mardi 21 décembre sur le plateau de l’émission 5/7 MATINS de la télévision nationale. Le président de la commission des lois du parlement a opiné sur plusieurs faits politiques ayant marqué l’année 2021 qui s’achève. Le parlementaire a notamment parlé de la rencontre entre Boni Yayi et Patrice Talon. Une rencontre qui a selon lui fait avancer les choses, parce qu’on constate une célérité dans le traitement des dossiers des personnes arrêtées pendant la période préélectorale et électorale au Bénin.
« Il n’y a que cette arme qui soit entre les mains » de Patrice Talon
Pour lui, ceux à qui on ne reprochait pas grand-chose ont été libérés mais les autres contre qui « la justice a des preuves irréfutables » ont été jugés et condamnés. Il fait remarquer que le chef de l’Etat ne peut pas s’élever contre la condamnation de ces personnalités politiques parce que c’est à la justice de faire son travail dans un régime de séparation des pouvoirs. Certes, l’ancien président Boni Yayi a demandé que Joël Aïvo, Reckya Madougou et les autres personnes arrêtées pendant la période post-électorale soit relâchées mais le président de la République ne pouvait pas agir tant que les procès n’auraient pas eu lieu selon le parlementaire. Même actuellement, il revient aux condamnés d’agir s’ils veulent la grâce présidentielle, estime le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
« On parle de la grâce présidentielle, il n’y a que cette arme qui soit entre les mains du chef de l’Etat encore que il faut que les conditions soient remplies pour que cette grâce présidentielle s’octroie. Il faut que les gens (prennent) des initiatives » a-t-il déclaré. Le député s’attend à ce que Joël Aïvo et Reckya Madougou formulent une demande de grâce présidentielle. Le procureur spécial de la Criet jugera de sa recevabilité, apprêtera le dossier qu’il transmettra au garde des sceaux, ce dernier, à son tour va le proposer au chef de l’Etat.
« C’est tout un processus »
Si Patrice Talon est d’accord, il prendra le décret de grâce présidentielle en leur faveur, a expliqué Gérard Gbénonchi. Pour lui, « c’est tout un processus ». Si ces démarches sont faites et que le chef de l’Etat refuse d’accorder la grâce présidentielle, « on peut lui faire un procès » estime le député, mais il n’en est rien actuellement. Selon lui, Patrice Talon ne peut pas se lever de son proche chef et gracier sans que les condamnés ne sollicitent cette grâce présidentielle.
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