Au Bénin, l’opposante béninoise Reckya Madougou purge sa peine de 20 ans de prison à la maison d’arrêt Akpro-Missérété. Ces derniers jours, l’ancienne ministre de la justice a fait l’actualité malgré elle. En effet, le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a laissé entendre lors de son passage au parlement mercredi, que la France discutait de la situation de l’opposante avec les autorités béninoises.
« J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet et de faire pression fermement auprès des autorités béninoises et en particulier lors de la visite du président Talon en France en novembre 2021. On lui a rappelé cette nécessité » a déclaré M Le Drian. Francis Kpatindé, le journaliste béninois, trouve que « les pressions françaises sont très très discrètes ». Il en veut pour preuve ces déclarations de Jean -Yves le Drian. C’est quasiment la première fois que la France parle de pression sur les autorités béninoises, fait remarquer l’universitaire au micro de RFI.
Talon « n’aime pas qu’on lui force la main »
C’est tout le contraire chez les américains qui ont publiquement exprimé leur inquiétude via un communiqué. L’enseignant à Science Po Paris pense que Patrice Talon » n’aime pas qu’on lui force la main ». Il va « à son propre rythme » croit savoir le journaliste, persuadé que la porte de sortie la plus indiquée « sera peut-être de prendre des mesures de grâce » .Le chef de l’Etat pourrait profiter de la célébration de sa première année de réélection pour accorder cette grâce présidentielle aux détenus.
« Il n’est pas obligé d’ »attendre le 1er août « estime l’enseignant à Science Po Paris. Outre les pressions françaises, le journaliste informe que les présidents Macky Sall du Sénégal, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et « sans doute » son homologue du Ghana sont intervenus auprès de Talon pour « amener le président béninois à plus de rondeur ».
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