Bénin : Le gouvernement instaure des redevances sur certains produits à l’exportation

Pour faire face à la flambée des prix produits agricoles, le gouvernement a décidé en conseil des ministres de ce mercredi 02 février 2022, de «l’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits et l’interdiction de la sortie des intrants agricoles hors du territoire national » tels que «le soja, le coton, le manioc transformé ou non, le karité, le riz paddy, l’igname (tubercule et cossette) et les noix de cajou».

Selon le gouvernement, « en dépit des bonnes performances de notre agriculture, qui affiche des niveaux de production allant jusqu’à 180% des besoins pour certains produits, il s’observe depuis le second semestre 2020, une tendance à la hausse des prix, en comparaison avec ceux enregistrés aux mêmes périodes au cours des années antérieures ». La tendance à la hausse des prix sur le marché est, selon le compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 02 février 2022, «principalement due à la forte pression exercée sur la production nationale par des demandeurs provenant de pays voisins ; laquelle favorise une sortie massive desdits produits par des voies détournées» outre les «effets pervers de la pandémie de la COVID-19».

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C’est pour cela que «face à cette situation et, tenant compte de la hausse des prix des intrants agricoles sur le marché international, le Conseil a marqué son accord pour l’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits et l’interdiction de la sortie des intrants agricoles hors du territoire national. Le soja, le coton, le manioc transformé ou non, le karité, le riz paddy, l’igname (tubercule et cossette) et les noix de cajou sont ciblés». 

Le but visé par le gouvernement

L’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits consiste, selon le gouvernement, à appliquer le « taux de majoration du prix moyen de vente actuel dans l’ordre de 20% pour les produits dont les besoins de consommation interne sont très élevés» et de «10% pour les produits dont l’offre dégage un excédent par rapport à la demande nationale ». Pour encourager donc les exportations par la voie maritime des produits tels que le gari, les noix de cajou, le maïs, le karité et le soja, dans le compte rendu du conseil des ministres, il est précisé qu’ «il est institué une redevance supplémentaire de sécurisation des exportations par voie terrestre. Il sera ainsi prélevé 10 FCFA/kg sur le karité, 20 FCFA/kg sur les noix de cajou, 30 FCFA/kg sur le soja et 50 FCFA/kg sur le maïs et le gari». « Ces mesures sont destinées à freiner les sorties incontrôlées de vivriers qui occasionnent une flambée injustifiée des prix, et à assurer notamment la disponibilité intérieure nécessaire à la consommation nationale» a fait savoir le gouvernement. Il est dit dans ce conseil des ministres que «les montants ainsi prélevés au cordon douanier auprès de l’exportateur seront destinés au soutien des producteurs agricoles». Les ministres concernés par les décisions sont instruis par le conseil des ministres d’«assurer la bonne exécution» de ces mesures.

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