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Mesures fiscales et revalorisation des salaires au Bénin : Anselme Amoussou a des soupçons

Au Bénin, le chef de l’Etat Patrice Talon a annoncé au soir du 31 décembre 2021, une revalorisation des salaires des fonctionnaires de l’Etat. Depuis lors, les choses n’ont pas évolué comme le souhaite la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin). Elle crie à la cherté de la vie. Une situation qui empire surtout après cette annonce, croit savoir son Secrétaire général Anselme Amoussou.

« Pendant que cette annonce a créé des ajustements des prix chez les commerçants véreux…Il n’y a aucune mesure administrative visible  pour les discipliner. C’est comme si on a suscité l’espoir pour nous conduire à accepter les mesures fiscales que nous avons eues » a déclaré le syndicaliste lors d’un entretien accordé au journal Le Matinal. Anselme Amoussou pense que le gouvernement doit vraiment faire diligence pour rencontrer les syndicats et discuter de cette augmentation avec eux au lieu de « traîner les pas ».

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« On ne traite pas les urgences en traînant les pas »

« Ce sont des urgences et on ne traite pas les urgences en traînant les pas. Nous avons le sentiment que le gouvernement traîne les pas et nous voudrions qu’il puisse aller très rapidement » a déclaré le leader syndical qui dit ne pas comprendre comment un gouvernement peut d’abord annoncer une augmentation des salaires, et dire ensuite « qu’il met en place un comité interministériel pour l’étudier ». «Il y a quelque chose qui cloche dans la démarche » estime Anselme Amoussou. « Nous voulons que les malentendus soient levés à travers un dialogue direct avec nos gouvernants, pour qu’ils puissent nous dire voilà ce que nous proposons pour l’augmentation annoncés et nous allons l’étudier ensemble » a poursuivi le leader syndical persuadé que les partenaires sociaux sont à même de faire des propositions comme le contrôle des prix, l’augmentation du Smig, le paiement des arriérés de salaires etc .

Ce meeting n’est pas une « revendication politique »

Si toutes ces propositions sont mises en œuvre, la consommation peut être relancée selon Anselme Amoussou. Actuellement, les mesures prises par le gouvernement pour faire baisser les prix, ont été inefficaces estime le Sg de la CSA-Bénin. « La situation est difficile à vivre. Nous avons  besoin d’être protégés par notre gouvernement face à la sauvagerie dont certains font preuve sur le marché » a ajouté le leader syndical.

La CSA- Bénin organise d’ailleurs un meeting le vendredi 18 février 2022 contre la cherté de la vie à la Bourse du travail à 8 heures. Anselme Amousou a déjà indiqué que ce meeting n’a rien d’une « revendication politique ». C’est « organisé pour faire entendre ce que nous vivons socialement » a-t-il assuré. « Les travailleurs sont des citoyens qui ont envie de discuter avec leur gouvernement. Il faut considérer comme un appel au dialogue ».

Une réponse

  1. Avatar de douro
    douro

    On vous a donné 10 jours de grêve par an. Pour être efficace, prenez les 10 jours de grêve en bloc

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