Richard Boni Ouorou donne une autre dimension à son engagement social au service de ses compatriotes. Connu pour son activisme politique depuis plus de cinq ans, le politologue a lancé hier 15 mars 2022 à l’hôtel 2 février à Lomé une société pour financer des projets de jeunes entrepreneurs.
Partis du Bénin très tôt dans la matinée d’hier, se rendre à Lomé au Togo pour défendre chacun leurs idées de projets et retourner encore dans les différentes villes de résidence. C’est le pari fou d’une vingtaine de jeunes appelés « Terriens, Terriennes ». Ce pari a été rendu possible grâce à l’engagement de Richard Boni Ouorou, l’initiateur et le bailleur du projet du même nom. Vêtus pour la circonstance de T-shirt et casquettes de couleur blanche estampillés par le nom et le logos du projet, ils sont passés un à un au pupitre pour défendre en cinq minutes leurs idées de projet devant un comité d’experts installés à cet effet.
Selon Richard Boni Ouorou, « l’activité du jour consiste beaucoup plus à jauger les capacités et leurs expériences que l’idée de projet elle-même car la plupart des jeunes ont encore des projets embryonnaires. Ceux qui ont de très bonnes expériences dans les domaines où ils exercent seront retenus et c’est avec eux que la société de gestion sera créée ». Mais les jeunes présents à Lomé ne constituent que la première cohorte des entrepreneurs à financer car précise Richard Boni Ouorou, « le projet est ouvert à tout le monde. Tous les 27.000 personnes qui sont abonnés à ma page facebook peuvent postuler. Ce n’est même pas moi qui sélectionne les projets. Ils sont soumis à l’approbation populaire de mes abonnés qui choisissent les meilleurs selon eux ».
D’une idée banale au début
Ce projet est parti d’une idée banale. Au début, Ricard Boni Ouorou lance un jeu concours pour financer une fois par semaine le meilleur projet qui rapporte une cagnotte de 50.000F. « Les Terriens, Terriennes que vous avez rencontrés aujourd’hui sont des bénéficiaires d’un jeu concours que je lance sur ma page facebook qui consiste à financer de jeunes entrepreneurs qui sont pour la plupart dans l’agro-alimentaire, l’élevage, la restauration… J’ai commencé à les financer sans les connaître. Je ne les choisis, ils sont retenus sur la base de la pertinence de leurs projets. Le plus important c’est que nous avons décidé de mettre sur pied une société de gestion dans laquelle nous allons investir quelques millions », explique Richard Boni Ouorou.
Mais avertit-il, « l’argent qui sera donné n’est pas un don. Je ne fais pas de la philanthropie, je n’ai pas une ONG, je suis un homme d’affaires et je veux gagner de l’argent c’est pourquoi je mets 50 millions dans ce projet. Moi je viens en tant qu’investisseur, eux ils viennent en tant que personnes ressources, nous allons mutualiser nos efforts pour que chacun en tire profit ». Frédéric Zounmènou, un des jeunes entrepreneurs qui produit de l’huile de palm et l’huile palmiste salue cette initiative qui selon lui, permet de combler un vide énorme car les jeunes manquent cruellement de capitale pour financer leurs microprojets. Même sentiment chez Saïdath Ousmane Sanni qui gère un maquis qui vend le « watchi » communément appelé atassi dans le sud. Elle est venue à Lomé pour convaincre les experts à financer son projet afin d’agrandir son commerce. « Terriens, terriennes » démarre bien et son impact ne sera pas à négliger.
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