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Violences dans le couple au Bénin: la prison n’est pas la solution selon Vicentia Boco

Vicentia Boco

L’ancienne ministre Vicentia Boco était l’invitée de l’émission « Grand Angle » de la webradio Crystal News, le dimanche dernier. L’universitaire a opiné sur les lois votées par le parlement pour protéger la femme et la fille au Bénin. Sur le texte réprimant le harcèlement sexuel, Vicentia Boco explique qu’il s’agit d’un « garde-fou, comme toutes les lois d’ailleurs ». Elle estime que faire la cour à une femme avec insistance est autorisée, mais lorsque « l’insistance devient une difficulté » et que la femme est forcée à accepter les avances de l’homme, cela devient du harcèlement sexuel.

« Cela ne veut pas dire qu’il faut tolérer, mais il y a des mécanismes de règlement »

En ce qui concerne les violences dans le couple, Vicentia Boco pense « que la prison n’est pas la solution ». « Personnellement j’ai toujours dit que lorsqu’on veut traiter ces cas-là, il faut les traiter en considérant notre société. Cela ne veut pas dire qu’il faut tolérer, mais il y a des mécanismes de règlement. Casser le couple, ça ne sert à rien. Ça ne rend service ni à la femme ni aux enfants. Et la prison, c’est cassé le couple parce qu’une fois que vous avez mis le mari en prison toute sa famille est contre vous, même vos propres enfants à un moment donné seront contre vous » estime l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur.

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« Le tribunal c’est vraiment le dernier ressort. Nous ne pouvons pas régler tout, par le tribunal »

Elle pense donc qu’il faut chercher des mécanismes de résolution de ce problème, même si c’est difficile. L’universitaire est convaincue qu’on peut très bien sanctionner ces cas, sans mettre l’homme en prison. « Le tribunal c’est vraiment le dernier ressort. Nous ne pouvons pas régler tout, par le tribunal » insiste l’ancienne ministre. Le procureur peut vous interdire de voir vos enfants ou de vous approcher de votre femme pendant une période donnée où vous condamner à des travaux d’intérêt général, pour payer votre faute, croit savoir Vicentia Boco.

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