D’une crise à l’autre. Après deux ans de stress lié à la pandémie du COVID-19, la guerre en Ukraine s’est invitée avec fracas dans l’actualité internationale. Depuis plus de douze jours, cette actualité a dominé toutes les autres au point où les visages de Poutine et Zelensky ainsi que les destructions et le flot ininterrompu de réfugiés jetés dans la rue sont devenus plus familiers que les hôpitaux et leurs malades du COVID-19. Pourtant la maladie continue de faire des ravages mais à une moindre échelle. Avec 1,5 millions de contaminations enregistrées chaque jour dans le monde, l’indicateur baisse nettement pour la cinquième semaine consécutive.
Selon les informations de l’Agence France-Presse(AFP), les contaminations ont été plus que divisées par deux depuis le pic de fin janvier qui atteignait 3,37 millions de cas quotidiens. Si le nombre de contaminations dans le monde affiche moins de 12%, le nombre de décès aussi continue de baisser avec 7596 morts enregistrés. Les États-Unis recensent en valeur absolue le grand nombre de décès quotidien suivis de la Russie frappée de plein fouet avec les sanctions économiques suite à l’invasion de l’Ukraine. Selon les renseignements du gouvernement, le Bénin a enregistré à la date du lundi 06 mars dernier, 26.575 cas et 163 décès. Une situation meilleure que celle que rencontrent d’autres pays de la sous région. Cependant la vigilance devra être de mise puisque un autre variant a fait son apparition au début de cette année. Il s’agit de « Deltacron ».
Cette version recombinée de Delta et Omicron circule en effet à bas bruit et une dizaine de cas a été déjà détecté en France où plus de personnes sont déjà infectées, en Angleterre et à Chypre. C’est en janvier dernier que le professeur du département des sciences biologiques de de Chypre, Leondios Kostrikis, d’un variant combinant Delta et Omicron qu’il appela Deltacron. Avec son équipe, ils ont détecté 25 cas de Deltacron dont les séquences ont été envoyées à la base de données internationales Gisaid. Selon les scientifiques, « il est difficile de prédire quelles seront les caractéristiques d’un tel combinant par rapport aux deux variants parentaux et d’anticiper son impact en santé publique ». Ils ont recommandé une surveillance renforcée au niveau international. Ce variant ne fait pas encore de ravage en Afrique. Mais la guerre qui s’est déclenchée en Ukraine et les mouvements de nos compatriotes pourraient faire craindre des contagions. Pour faire face à la menace de nouvelles propagations, il est impératif de suivre les recommandations des gouvernements. Cependant, les campagnes de sensibilisation pour le respect des mesures barrières doivent être poursuivies pour éviter la propagation du variant Deltacron.
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