Dans son discours du nouvel an en fin décembre 2021, le Président de la République du Bénin, Patrice Talon a annoncé la revalorisation des salaires des travailleurs pour 2022. Reçu ce dimanche 17 avril 2022 sur la chaîne de télévision privée E-Télé-Bénin, le Secrétaire Général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (COSI-Bénin), Noël Chadaré a fait savoir que cette annonce du Chef de l’Etat a entraîné subitement la hausse généralisée des produits de première nécessité et que cela a affaibli le pouvoir d’achat des travailleurs. Pour que cette situation n’arrive plus à l’avenir, il compte proposer au Chef de l’Etat lors de la rencontre du 26 avril 2022 l’instauration d’un cadre formel de discussions gouvernement-syndicats.
Le gouvernement, selon le premier responsable de la COSI-Bénin, «ne devrait pas annoncer en décembre » la revalorisation des salaires des travailleurs s’«il n’était pas prêt ». Noël Chadaré a déclaré que cela «a causé un gros préjudice aux travailleurs quand on a annoncé en décembre » cette revalorisation des salaires des travailleurs. Les travailleurs dans leur entendement pensaient que dès l’annonce du Chef de l’Etat qu’il aurait dans la foulée une augmentation des salaires mais tel n’est pas le cas.
«Quand les gens apprennent qu’on a augmenté les salaires ou qu’on veut augmenter les salaires, ils augmentent le loyer, ils augmentent tous. Les petites choses que nous achetons augmentent. Ça agit sur nous donc on avait déjà un problème d’inflation et ça s’est aggravé» a laissé entendre le Secrétaire de la COSI-Bénin. Notre pouvoir d’achat, selon Noël Chadaré , «s’est affaibli davantage avec cette annonce parce qu’on a dû faire d’autres efforts alors qu’on n’avait pas déjà ce qu’on nous avait promis en décembre donc, il fallait donc ne pas annoncer comme ça et attendre quand on est prêt » a-t-il affirmé.
Pour qu’on n’assiste plus brusquement à l’avenir à la flambée des prix des produits de première nécessité sur le marché, le Secrétaire général de la Cosi-Bénin compte suggérer au Président Patrice Talon, lors de la rencontre du 26 avril 2022, la création d’un cadre formel de discussions gouvernement-syndicats. «Je crois même qu’on va suggérer au chef de l’Etat pour qu’ il n’y ait plus une flambée des produits de première nécessité, Il vaut mieux qu’ il y ait un cadre formel peut-être légiférer ou on légifère pour dire de façon périodique , il y a un comité qui est mis en place qui doit voir s’il est opportun ou non d’augmenter les salaires, le smig à un moment donné . Il faut un cadre très clair et de façon périodique » a-t-il précisé.
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