Face à la prolifération des partis politiques au Bénin, le Président de la République, Patrice Talon a fait une réforme politique pour réduire le nombre de formations politiques. Depuis cette réforme politique, le Bénin ne compte que plus d’une quinzaine de partis politiques aujourd’hui. L’ancien ministre, économiste et membre du Parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), Alain Adihou, reçu ce dimanche 10 avril 2022 sur la chaîne de télévision privée E-Télé Bénin, a déclaré que « la réforme politique, ce n’est pas seulement une affaire de textes » mais il faut toucher également les hommes. Pour lui, la mise en œuvre de cette réforme politique «n’a pas suffisamment touché les hommes».
« Le milieu politique béninois est pourri. Il faut convertir le cœur, la conscience des hommes politiques. Il faut que les hommes politiques du Bénin qu’il soit de la mouvance comme de l’opposition sachent que la politique, c’est le service » a affirmé Alain Adihou. Les hommes politiques, selon lui, doivent avoir à l’idée qu’en politique, «il faut servir le peuple, ne pas se servir du peuple ».C’est pour cela que ce qu’il «dénonce, concerne toute la classe politique».
L’ancien ministre a fait savoir que c’est «parce qu’on n’a pas mis l’accent sur la qualité des hommes politiques » que cela «a entraîné différentes difficultés ». Alain Adihou a laissé entendre qu’«au niveau de la mouvance d’aujourd’hui, les gens essayent de gérer ses difficultés donc de camouflets leur «derrière» pour que tout ne sorte pas alors qu’au niveau des partis politiques dont les chefs se réclament de l’opposition qui ne sont pas ensemble ou quand ils se retrouvent ensemble, la qualité ne leur permet peut-être pas de dire «mettons-nous ensemble ». Nous n’avons pas besoin de nous diviser ».
L’économiste et membre du Parti Fcbe a précisé qu’aujourd’hui, le problème que les chefs des partis politiques de l’opposition ont, «c’est qu’ils ont des récépissés» et qu’ «ils pensent qu’avoir des récépissés leur donnent le droit directement à compétir ». Or, selon lui, cela «ne donne pas droit directement à compétir, à exister» et que quelque part la loi dit que «si vous ne participez pas à deux élections législatives successives, vous disparaissez ». «Ce que je suis en train de dénoncer, c’est la qualité de l’homme politique béninois que la réforme du système partisan n’a pas dénoncé » a-t-il soutenu.
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