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Loi sur l’avortement au Bénin : une question d’urgence sanitaire selon la ministre Tognifodé

Le Bénin a voté en 2021, de nouvelles dispositions légales pour l’avortement. Elles prévoient la possibilité d’un accès à l’avortement dans un délai de 12 semaines sur prescription médicale quand la grossesse est la conséquence d’un viol ; mais aussi quand elle occasionne une situation de détresse matérielle, professionnelle ou morale pour la femme. Ce texte avait en son temps suscité moult polémiques. Interrogé récemment par le site La Tribune Afrique, la ministre des affaires sociales Véronique Tognifodé Mèwanou, a estimé que cette loi était une « question d’urgence sanitaire ».

« Alors que je pensais l’avoir convaincue de garder la grossesse, je l’ai revue« 

« Avant la loi, combien de femmes essayaient d’interrompre leur grossesse en utilisant des rayons de vélo ou des tessons de bouteilles ? » interroge l’autorité. Gynécologue de son état, elle raconte comment elle avait essayé de dissuader en vain une femme qui voulait avorter. « J’ai reçu un jour, une jeune femme en clinique privée. Alors que je pensais l’avoir convaincue de garder la grossesse, je l’ai revue quelques semaines plus tard dans un hôpital dans un état de septicémie avancé, suite à l’intervention d’un quidam non qualifié qui avait pratiqué l’avortement clandestinement en toute illégalité, certainement dans des conditions dramatiques, sans aucune sécurité pour la jeune femme » se souvient la ministre des affaires sociales.

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Si l’autorité est satisfaite du vote de cette loi ce n’est pas le cas du clergé, encore moins de certains médecins qui refusent de pratiquer l’avortement. De toutes les façons, l’IVG est désormais possible et ses défenseurs n’attendent que les décrets d’application. La ministre des affaires sociales pense qu’ils « seront signés d’ici la fin de l’année ».

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