Depuis l’annonce de la proposition de loi portant traitement et pensions des anciens députés au Bénin, la polémique s’est installée. Elle se nourrit des arguments des pour et des contre. Lors de la rencontre Gouvernement-syndicats du mardi 26 avril 2022 avec le Président de la République Patrice Talon au sujet de la revalorisation des salaires, la fronde contre cette proposition de loi de pension pour les députés est venue du Secrétaire général de la Confédération syndicale des Travailleurs du Bénin ( Cstb) , Kassa Mampo. Dans un entretien qu’il a accordé, ce lundi 02 mai 2022 à Radio Bénin, Joël Atayi Guèdègbé, expert en gouvernance et acteur de la société civile a qualifié cette proposition de loi des députés d’opportuniste.
L’expert en gouvernance a expliqué que «les députés ont sans doute voulu profiter du projet de loi en faveur des anciens présidents pour s’octroyer une pension de retraite comme c’est le cas ailleurs ». Pour Joël Atayi Guèdègbé, «le bon sens de la décence, le sens de l’éthique et le sens de la justice sociale aurait dû guider les initiateurs de cette proposition de loi ». Il a fait savoir que dans le cas où les députés décidaient quand même d’octroyer aux anciens députés une pension de retraite, il s’est demandé si les finances béninoises pourraient-elles supporter ces nouvelles charges.
Pour l’acteur de la société civile, «étendre ses avantages aux autres élus parait problématique au regard du niveau du développement du pays, de l’échelle des salaires et pour tout dire des difficultés objectives que notre pays rencontre avec les problèmes économiques mondiaux » et que, selon lui, «le sens du sacrifice, le sens de l’exemple aurait dû guider les initiateurs de cette proposition de loi qui s’est peut-être voulu opportuniste».
Joël Atayi Guèdègbé a affirmé que le Chef de l’Etat s’est très vite démarqué de l’initiative des députés. Pour lui, la réaction du Président Patrice Talon a permis à la population de connaitre officiellement la position du gouvernement. «Nous osons croire que ce type de manœuvre ne se répétera plus au risque de créer plus de crispation qu’on a besoin » a-t-il précisé.
Tous les initiatifs de loi sont toujours opportuns pour un groupe voire un clan. Ce n’est pas extraordinaire. Ce qui est étrange, c’est que l’ on veut taxer la fonction des députés de fonction politique pour leur refuser la pension, cependant concéder à ce que des pécuniers de retraite soient payés aux anciens présidents des institutions en l’occurrence présidents de la République. Alors que tous ces derniers ont aussi exercé des fonctions politiques. On ne devient pas président d’institution, si on a pas été au parfum de la politique.
N’est-il pas drôle que depuis que la République est République(depuis un peu avant 1960) il n’y a pas eu réflexion de comment organiser la retraite pour ceux qui exercent des fonctions politiques. Ailleurs les fonctionnaires politiques percoivent bel et bien des pensions quand ils sont retraités.
Cependant on ne commence pas par percevoir de retraite comme cela du jour au lendemain. Comme tout travailleur il faut d’abord cotiser la retraite ou du moins poser la réflexion, de comment financer cette retraite. C’est ce qui certainement a manqué au Bénin jusqu’à présent. Ceux qui ont lancé le débat, n’ont pas tort (même s’il s’agit des jouisseurs de »la démocrature » monocolore) il faudra un jour qu’on y arrive.
Mais derrière la réticence de talon et toute la diabolisation des auteurs de cette initiative se cache autre chose : C’est le reflex de la ruse que talon sait toujours utiliser pour ses fins. Après avoir justifié dans un premier temps, les salaires démesurés qu’il a qualifiés de « politiques » à tout ce monde qui gravite auprès de lui, le moment est maintenant venu de les jeter en pâture ou du moins un bon nombre du socle de ceux qui l’ont aidé à établir le parlement monocolore soumis à sa volonté. Rappelons-nous tout de même qu’avec la loi qui limite à deux le nombre de mandat électif aux députés, un grand nombre de députés sera mis au tapis prochainement- Et ceux-là qui hier se sont rendus corps et âme pour servir la volonté d’un homme qui n’a de l’admiration que pour lui-même, vont devoir souffrir désormais eux aussi la méchanceté de la ruse qui anime cet homme.
L’argument qui dit que les finances de l’Etat ne permettent pas de payer la retraite à une certaine classe de ceux qui ont exercé des mandats dans la république est un argument farfelu. Comme c’est mentionné plus haut, la retraite ne se paie pas par générosité mais sur cotisation prélevée sur les salaires par prévoyance que tout employeur a l’obligation de constituer.
Si cela a été négligé jusqu’ici dans la République, il faudra commencer et avoir dans un premier temps l’intelligence de prélever massivement sur ces salaires énormes (avec le temps le cota de prélèvement sera dégressif) et en faire des placements dans des investissements lucratifs pour un retour juteux . Cela fait partie de la bonne gouvernance et de la bonne gestion dans un Etat de droit.
Dans une même République on ne saurait reconnaitre aux uns le droit de percevoir des pensions de retraite et de ne pas reconnaître ce même droit aux autres. Il s’agit de prévoir et d’organiser cela comme partout ailleurs dans le monde.
Cette proposition de loi est une simple illustration que nos politiciens sont en dephase avec la realite du pays et veulent uniquement s’en mettre plein les poches.
Chaque depute doit normalement retourner a sa fonction initiale avant d’etre elu depute et profiter de la pension de cette function..au lieu de vouloir gruger encore plus le peuple.
Vendeurs de radio cassettes..ou de voitures d occasion…
De plus illettrés et analphabètes..
Dis je ça craint…grave