Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin Noël Chadaré n’est pas satisfait du dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Il pense que des solutions concrètes aux problèmes des travailleurs ne sont pas trouvées. « On ne se parle pas comme on doit se parler. On ne se parle pas pour déboucher sur des solutions concrètes. Et quand les uns veulent que les autres convoquent; je veux parler des travailleurs que nous sommes, le gouvernement traîne les pas à convoquer et donc quelque part on a le sentiment que les choses ne fonctionnent pas comme ça devrait fonctionner parce que si on considère le dialogue comme un instrument véritable de bonne gouvernance qui doit produire des fruits; on devrait procéder autrement » critique le leader syndical au micro de Reporter Bénin Monde.
Il informe que le CSA-Bénin et la Cosi-Bénin ont écrit au ministre Bio Tchané pour qu’il convoque la commission de négociation collective gouvernement syndicats et employeurs mais les lettres sont restées sans suite. « Même dans les comités administratifs paritaires on a le sentiment qu’on n’a pas les résultats, on fait du surplace parfois, le chef de l’Etat dit aller régler ces problèmes » mais on ne le fait pas. « J’ai le sentiment qu’on ne considère pas les travailleurs dans notre pays. C’est comme des parias de la société » déplore M Chadaré. Il fait remarquer que les « politiques se sont donnés des salaires mirobolants ».
Des fonctionnaires « prennent des salaires de 2008. On n’est pas payé à l’indice réel «
C’est normal de s’occuper de soi-même reconnaît-il, mais il faut penser aux autres, aux travailleurs en leur donnant ce qui doit leur revenir. Il y a des fonctionnaires « qui prennent des salaires de 2008. On n’est pas payé à l’indice réel. Ils se retrouvent et disent que c’est OK, mais on a jamais les actes administratifs. Donc on est bien déçu de ce dialogue qui ne fonctionne pas comme ça doit fonctionner » critique le patron de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin. Les travailleurs sont lésés, il n’y a pas une réelle volonté de régler les problèmes des travailleurs, poursuit le leader syndical, invitant par la même occasion ces travailleurs à rester mobiliser puisque « personne ne fera leur bonheur sans eux ». L’homme dit avoir le sentiment qu’on abuse un peu de l’option de négociation prise par les centrales et confédérations syndicales et demande au gouvernement de montrer sa bonne foi.
» On ne veut plus demander d’ouvrir les négociations«
En tout cas, « on ne veut plus demander d’ouvrir les négociations…Nous n’allons plus courir derrière les actes administratifs. Il faut qu’ils sortent les actes administratifs dans tous les secteurs, Ce sont des droits. S’ils ne le font pas, on rendra compte aux travailleurs et ils décideront » de la marche à suivre prévient le patron de la Cosi-Bénin. Il dit être fatigué de courir derrière de simples actes administratifs. « Il faut que les gens travaillent dans les ministères et que les ministres fassent travailler les gens. Payons les travailleurs à l’indice réel, payez les rappels par rapport à ça» exige le leader syndical. Pour lui, c’est la première chose qu’ils exigeront d’abord si le gouvernement rouvrait les négociations. « On ne peut plus continuer de nous tourner en bourrique ».
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