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Bénin : « Les canaux du dialogue sont bouchés » affirme Noël Chadaré

De son retour de la 110ème Conférence internationale du travail qui a eu lieu du 27 mai au 11 juin 2022 à Genève en Suisse, le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré a été reçu ce dimanche 26 juin 2022 dans l’émission « Zone Franche » de la chaîne de la télévision privée Canal 3 Bénin. Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin a abordé plusieurs sujets concernant la vie des travailleurs béninois notamment le dialogue social avec le gouvernement.   

Le mardi 26 avril 2022, les Secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales ont pris part à une séance d’échange, à la présidence de la République du Bénin, avec le président Patrice Talon. La revalorisation des salaires est au cœur de cette séance d’échange. Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin a fait savoir dans l’émission «Zone Franche » de ce dimanche 26 juin 2022 que dans la forme, le gouvernement «donne l’impression qu’il y a dialogue mais dans le fond la situation des travailleurs ne s’améliore pas pour autant ». Mais pourtant, dit –il, «on en débat mais ça n’avance pas, on piétine, et je me demande pourquoi c’est comme ça parce qu’on ne sent pas la volonté ».

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Les travailleurs béninois sont confrontés à beaucoup de problèmes. Ces  problèmes, selon Noël Chadaré, sont discutés dans le cadre du dialogue social, dans la grande commission mais ces travailleurs n’ont pas eu de satisfaction. Il a fait l’amer constat que depuis l’ouverture de la session ordinaire au palais de la Marina de Cotonou, il n’y a plus rien jusqu’aujourd’hui. Il n’en fallait pas plus pour le Secrétaire général de la Cosi-Bénin d’affirmer que « les canaux du dialogue sont bouchés ». Pour le premier responsable de la Cosi-Bénin, l’avenir du dialogue social dépendra du Pouvoir et qu’eux les responsables syndicaux de leur côté sont disponibles.

C’est pour cela qu’il informe que les syndicats ont montré leur disponibilité à dialoguer mais si en face le gouvernement «ne prend pas ça comme quelque chose de sérieux, un dialogue sincère qui peut produire des fruits » et «si on n’a pas la conviction que le dialogue est un instrument privilégié de bonne gouvernance et qu’on le fait juste pour les toilettes cosmétiques » et que « si c’est une opération de charme pour montrer qu’on dialogue quand même, sans avoir des éléments probants, ce n’est pas la peine », les travailleurs vont encore entendre longtemps.

Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin a laissé entendre que les responsables syndicaux ne sont pas restés silencieux. Il a donné l’exemple de leur meeting géant que six Centrales et Confédérations syndicales ont organisé en février 2022 à la bourse du travail pour dénoncer la cherté de la vie. Pour lui, si les Centrales et Confédérations syndicales constatent qu’il y a des actions qu’il faut mener parce qu’ils ont commencé par en avoir le ras-le-bol et que s’il y a d’autres actions qu’il faut faire, elles les feront. Selon lui, le syndicat n’est pas mort mais les syndicalistes ont « privilégié la piste du dialogue parce que si c’est la confrontation, l’affrontement, vous vous retrouvez toujours autour d’une table après, autant aller vers le dialogue et discuter ».Il a donc conseillé au Chef de l’Etat que dans les pays où il n’y a pas de grève, les ministres sont instruits pour régler les problèmes.

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