L’ONU travaille à l’exportation de vivres de Russie et d’Ukraine

Les Nations unies se penchent sur l’élaboration d’un accord concernant les exportations de vivres de Russie et d’Ukraine, mais la divulgation de détails supplémentaires mettrait le succès des négociations en péril, a affirmé ce mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse du Groupe mondial d’intervention en cas de crise alimentaire, énergétique et financière. Il considère qu’une solution politique à la crise en Ukraine doit être trouvée conformément au droit international et à la Charte des Nations unies. « Une solution politique doit être trouvée dans le cadre du droit international et de la Charte des Nations unies« , a déclaré Antonio Guterres.

En outre, selon lui, les produits agricoles ukrainiens, ainsi que les produits alimentaires et les engrais russes doivent revenir sur les marchés internationaux malgré le conflit. « Premièrement, il est nécessaire de rétablir la stabilité sur les marchés alimentaires et énergétiques internationaux afin de briser le cercle vicieux de la hausse des prix et d’alléger la situation des pays émergents« , a-t-il indiqué lors d’une conférence du Groupe de réponse à la crise mondiale sur l’alimentation, l’énergie et les finances. Selon lui, « la nourriture ukrainienne, ainsi que les produits alimentaires et les engrais russes doivent revenir sur les marchés internationaux » malgré le conflit. Ensuite, il faut accorder l’accès aux ressources pour aider les pays et les communautés les plus pauvres.

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« J’ai demandé à [la chef de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement] Rebeca Grynspan et au [secrétaire général adjoint] Martin Griffiths de coordonner les deux groupes d’aide à un accord global qui permettrait l’exportation sécurisée de vivres ukrainiens par mer Noire et un libre accès aux marchés mondiaux pour l’alimentation et les engrais russes. Cet accord est vital pour des centaines de millions de personnes dans les pays en développement, a déclaré Antonio Guterres. Rebeca Grynspan et Martin Griffiths ont travaillé en étroite collaboration avec toutes les parties pour aller de l’avant. Au cours des dix derniers jours, ils ont eu des contacts directs avec Moscou, Kiev, Ankara, Bruxelles et Washington. »

« Dire quoi que ce soit de plus à ce sujet signifierait mettre en danger les chances de succès. Je compte sur votre compréhension« , a-t-il ajouté. La situation en Ukraine et les sanctions d’envergure introduites contre la Russie par les États-Unis et l’Union européenne ont entraîné des interruptions de livraisons de céréales, ce qui augmente le risque de crise alimentaire dans certains pays. Depuis le début de l’année, les prix du blé et du maïs ont considérablement augmenté. Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 21 mai, il a été noté que les réserves de blé suffiraient seulement pour 10 semaines et que la situation était plus grave qu’en 2007 et 2008.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré plus tôt que la crise alimentaire avait commencé longtemps avant le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine notamment en raison de la pandémie et des erreurs des pays occidentaux. Le chef de la diplomatie russe avait ajouté que la situation actuelle avait aggravé ce problème et que les sanctions occidentales étaient l’une des causes principales des interruptions de livraisons de produits alimentaires. (Tass)

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