Le jeudi 26 octobre 1972, le chef de bataillon Mathieu Kérékou a pris le pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat mémorable. Mené avec un maestria, ce coup conduit avec ses frères d’armes du sous groupement d’appui de Ouidah a permis de renverser Justin Tomètin Ahomadégbé et le Conseil Présidentiel et a mis fin à l’instabilité politique dans lequel le pays est plongé depuis les indépendances. Ce jour du jeudi 26 octobre1972. Rien ne présageait d’un coup d’Etat. Le conseil des ministres prévu pour le mercredi 25 octobre avait été ajourné pour le 26 Octobre 1972.
Aux environs de 14h, une colonne de plusieurs chars et blindés quittent le Sous Groupement d’appui de Ouidah pour Cotonou. A sa tête de la colonne le capitaine Janvier Assogba, commandant de cette unité, dans une voiture Jeep de l’armée. En cette période où les coups d’Etat étaient fréquents, une colonne de chars et de blindés partie du camp militaire de Ouidah ne surprend pas grand monde. Même pas le président en exercice de l’époque Justin Tomètin Ahomadégbé qui avait été mis en confiance par l’un des putschistes, en l’occurrence le capitaine Michel Aïkpé, qui l’avait rassuré par l’intermédiaire du commissaire Tchiakpè que le coup en préparation était en sa faveur.
Arrivée à hauteur du carrefour Cadjêhoun, la colonne se divise en deux. Une première conduite par le capitaine Janvier Assogba se dirige vers la présidence de la République qu’elle encercle quelques minutes après par des chars et des blindés tandis que la seconde se dirige vers la radio nationale. Arrivée à la présidence, Janvier Assogba et ses hommes donnent une sommation aux rares soldats encore dévoués de la garde présidentielle. Il y eut quelques uns qui ont tenté de résister mais ils ont été vite maîtrisés et sans trop de difficulté. Le Président Justin Tomètin Ahomadégbé, le seul présent à la présidence ce jour a été arrêté et conduit au Conseil de l’Entente. Idem pour les deux autres co-Présidents Hubert K. Maga et Sourou Migan Apithy(qui revenait fraîchement de la France pour raison de santé) qui ont été aussi arrêtés chacun et conduits tous au même endroit.
Confusion au sein de la junte militaire
Le coup réussi, une réunion des putschistes se tint au Camp Ghézo à Cotonou. La question nodale était de savoir à qui confier le pouvoir. Selon plusieurs sources proches des officiers, le Colonel Alphonse Alley était celui qui avait reçu l’assentiment du grand nombre d’officiers. Mathieu Kérékou alors chef de l’Etat major adjoint de l’armée était lui aussi de cet avis. Mais lors des rencontres précédentes qu’il y a eu entre lui et les gens de Ouidah, ces derniers lui auraient déclaré que s’ils réussissaient ce coup d’Etat, ce serait lui Mathieu Kérékou qui …Lire la suite dans le journal PDF
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