Au Bénin, l’Assemblée nationale a voté cette semaine, la loi portant suspension des peines des prisonniers. Selon les explications du porte-parole de l’exécutif, une catégorie de détenus étaient jusque-là incapable de solliciter les aménagements de peine, du fait de la gravité de leur forfait. Aujourd’hui la démarche du gouvernement est de permettre aux justiciables en question de pouvoir être éligibles à la « suspension des peines ». Ce qui n’a rien à voir avec l’amnistie qui efface l’infraction ou encore la grâce présidentielle qui met définitivement fin à l’exécution de la peine. Les prisonniers qui bénéficieraient de la suspension de peine , sortiront bien entendu de prison, mais leur peine, ne disparaît pas et ils peuvent retourner derrière les barreaux.
« Le projet de loi que le gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale dit que cette suspension peut durer cinq ans maximum, renouvelable une fois « a expliqué M le porte-parole . « Si demain, ces concitoyens ( Joël Aïvo et Madougou) comme d’autres qui sont dans des conditions semblables, sollicitent le bénéfice de la mesure que va consacrer cette loi ,une fois promulguée, s’ils remplissent les conditions, ils bénéficieront des effets, et la société ne se porterait pas plus mal » a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Il bat donc en brèche, les opinions qui laissent croire que c’est une loi votée juste pour faciliter la sortie de prison des célèbres opposants au régime de la rupture que sont : Joël Aïvo et Reckya Madougou.
Un projet de loi à caractère « général »
« Non ce n’est pas une réforme taillée sur mesure. Le projet de loi que le gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale et qui a été voté par l’Assemblée nationale…est un projet de loi à caractère général. Il n’a pas été élaboré en regardant telle ou telle personne » a réfuté Wilfried Léandre Houngbédji. Inutile de rappeler que Joël Aïvo purge une peine de 10 ans de prison. Quant à l’ancienne ministre Reckya Madougou, elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la célèbre Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
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