Le président de la République du Bénin Patrice Talon a fait de grandes annonces sur l’amélioration des conditions de vie des Béninois et surtout des fonctionnaires en 2022. Malheureusement, à quelques semaines de la fin de l’année, rien n’a été fait. Toutes les promesses sont restées lettres mortes. « En 2022, nous allons relever le salaire des travailleurs autant que nous investisserons dans divers secteurs productifs pour créer d’avantage d’emplois et de richesse au profit de tous. En 2022, l’État sera davantage solidaire à l’endroit de chacun ».
Telles sont les grandes promesses du président Patrice Talon lors de sa présentation de vœux à la nation l’année dernière. Cette déclaration a semé un grand espoir dans le cœur de tous les Béninois notamment au sein des travailleurs de l’administration publique qui voient en leur chef de l’État, l’homme de la solution à leurs multiples problèmes. L’augmentation de leurs salaires avait même été annoncée à la grande satisfaction de tous en ces périodes de baisse du pouvoir d’achat des ménages à cause de l’inflation mondiale des produits alimentaires et de la guerre en Ukraine.
Faut-il le rappeler, dans son discours d’investiture de 2021, le président Patrice Talon avait déjà promis que son second mandat était placé sur le « hautement social« . Ainsi, ses vœux à la veille de 2022, comme ceux d’un bon père de famille, devraient venir confirmer sa volonté véritable d’offrir le meilleur à ses enfants. Il sera appuyé par le porte-parole de son gouvernement Léandre Wilfried Houngbédji tout le long de l’année et à plusieurs reprises. Et les Béninois ont toujours gardé espoir de jours meilleurs en 2022.
Force est de constater qu’au premier trimestre de cette année, rien n’y fit. Au deuxième non plus. Il faut attendre la fin du troisième trimestre pour réitérer les promesses et raviver l’espoir. En effet, en septembre dernier, à la faveur de la rencontre du gouvernement avec les centrales syndicales des travailleurs du Bénin, le gouvernement s’est senti obliger de fixer un délai pour « de grandes annonces » en fin novembre. Le porte-parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji prendra encore une fois, le devant de la scène pour l’annoncer à l’opinion nationale et internationale.
Selon lui, le mois de novembre sera marqué par de bonnes nouvelles pour les Béninois en l’occurrence les fonctionnaires. Il a d’ailleurs invité le peuple au calme et à la patience. « Ne soyez pas pressé, fin novembre, c’est dans quelques semaines » a-t-il rassuré. Jusqu’à ce jour, les Béninois n’ont pas encore perdu la foi. Ils espèrent qu’effectivement une amélioration sera effective. Mais à leur grande surprise, le porte-parole, au début du mois tant attendu va faire évaporer ce maigre espoir. « Si le budget est voté avant le 30 novembre, sans aucun doute vous verrez le contenu palpable des annonces. S’il intervenait début décembre vous verrez le contenu de ce que le gouvernement aura prévu pour les travailleurs ». C’est la douche froide.
Cette nouvelle version de la promesse a semé le doute et la confusion dans la tête des fonctionnaires qui se réjouissaient depuis début novembre. Finalement, la valorisation des salaires au Bénin n’est plus pour 2022. Car, jusqu’aujourd’hui 28 novembre, le budget 2023, n’a pas été voté. En attendant le discours de vœux du président à la nation, l’on se demande si les promesses de 2023 seraient comme celles de 2022. Vivement que de bonnes nouvelles soient annoncées pour le bonheur des fonctionnaires.
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