Les premières grandes étapes des législatives du 08 janvier 2023 ont été franchies. Il reste surtout la dernière et importante étape qui est celle de la campagne électorale. Parmi les partis en lice, il y a Les Démocrates dont les anciens chefs d’État, Boni Yayi et Nicéphore Soglo en sont des membres très influents. De leur position on se demande s’ils participeront activement ou vont-ils se garder d’intervenir pendant les campagnes pour la victoire de leur parti politique. Depuis un certain moment les deux anciens présidents de la République Nicéphore Soglo et Boni Yayi sont restés très silencieux vis-à-vis des démarches qu’ont menées jusqu’à présent les responsables du parti de l’opposition Les Démocrates.
Un silence coupable ou stratégique ? À cette interrogation d’aucuns choisiraient la culpabilité et d’autres l’aspect stratégique. En effet, le président Boni Yayi aurait préféré rester silencieux pour plusieurs raisons qui seraient peut-être personnelles mais à y voir de très près, cela serait lié à ses obligations internationales qui l’empêchent d’être actif sur le plan politique national. Cependant, cela n’empêcherait pas qu’il soutienne son parti de quelque manière que ce soit en période de campagne électorale. Malgré son statut de président d’honneur des Démocrates, il pourrait rester très discret tout en soutenant financièrement, matériellement et physiquement son parti. Idem du côté de l’ancien président Nicéphore Soglo. On connaît bien l’homme. Même s’il n’a pas sa langue dans sa poche, il pourrait aussi se garder d’intervenir ouvertement dans la campagne électorale.
Son attitude serait forcément stratégique. Tous deux souhaiteraient rester dans l’ombre afin de mieux tirer les ficelles de la victoire au soir du 8 janvier 2023 pour l’opposition béninoise. Ils auront à gagner en images et surtout à préserver leur dignité d’anciens chefs d’État sans une implication ouverte dans les législatives. Mais, du côté des militants, on attend fermement le mot d’ordre de ces deux anciens présidents. Ils souhaitent que ces personnalités se démarquent ouvertement de la gestion du pouvoir du régime en place. Leurs rencontres avec le président de la République ces derniers mois ont été perçues par une partie de l’opposition comme un rapprochement avec celui-ci. Mais leurs attentes risquent d’être vaines. La probabilité que ces hommes entrent ouvertement en scène lors de la prochaine campagne reste mince.
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