Le parti Les Démocrates était à deux doigts de rater les élections législatives de janvier 2023. Ils doivent leur salut à une décision de la Cour constitutionnelle. Alors qu'il rencontrait le vendredi 25 novembre dernier la presse à Cotonou, le porte-parole du gouvernement a évoqué cet arrêt des sept sages. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Wilfried Léandre Houngbédji a aimé voir la Cour constitutionnelle jouer son rôle. "La Cour constitutionnelle a instruit le recours du parti "Les Démocrates" et a fait droit à ce parti en concluant à l'obligation pour la Céna de prendre en compte la liste remaniée que le parti était allé déposer" a déclaré M Houngbédji selon les propos rapportés par le journal Le Matinal.
"La République est régie par des lois auxquelles il faut se conformer"
"Conformément à cette décision de la Cour, la Céna a procédé à une nouvelle étude du dossier et l'a déclaré légal" a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Il fait remarquer que c'est la République qui rassemble tous les béninois. Et cette République est "régie par des lois auxquelles il faut se conformer". N'eut été la décision de la Cour constitutionnelle le parti Les Démocrates serait disqualifié puisque son dossier de candidature ne comportait pas les quitus fiscaux de 4 potentiels candidats. Ceux-ci n'avaient pas pu obtenir ces précieux documents à cause d'énormes sommes d'argent dues au fisc.
Le parti a dû produire une nouvelle liste qu'il a déposée à la Céna. Dans la foulée, il a saisi la Cour constitutionnelle pour lui demander de constater que la direction générale des impôts n'a pas vite signifié au parti que ses candidats devaient au fisc.La Cour constitutionnelle a donc donné raison aux Démocrates dans son arrêt et ordonné à la Céna de prendre en compte la nouvelle liste du parti. En décrochant son récépissé, les Démocrates viennent s'ajouter à la FCBE et au MPL, deux autres partis qui se réclament de l'opposition et autorisés à prendre part à ce scrutin.