La France a annoncé son intention de retirer ses troupes du Burkina Faso dans les 30 prochains jours, selon une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères citée par l’AFP. La dénonciation de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes au Burkina Faso a été formellement reçue par le gouvernement français mardi. Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite, et le ministère a indiqué qu’il respecterait les termes de cet accord en donnant suite à cette demande.
Le ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme et porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, a précédemment annoncé la dénonciation de l’accord, justifiant la présence de l’armée française sur le territoire du pays et exigeant le retrait des troupes françaises dans les 30 prochains jours. Il a déclaré que la dénonciation de l’accord n’était pas liée à un événement particulier, mais plutôt à la volonté du Burkina Faso d’être les acteurs principaux de la reconquête de son territoire.
Pour rappel, Jean-Emmanuel Ouedraogo a déclaré que le Burkina Faso doit prendre en charge son propre destin et se protéger seul face au terrorisme. Il est important de noter que 400 militaires français de la force spéciale Sabre sont déployés au Burkina Faso depuis quelques années pour aider le pays à lutter contre le terrorisme. En raison de l’expansion des groupes armés terroristes dans l’ouest de l’Afrique sahélienne au début des années 2010, la France a demandé à un certain nombre de pays de la région de mettre en place des « task force ».
Rappelons que la présence française au Sahel remonte à l’opération Serval, en 2013, lorsque le gouvernement français décide de déployer des troupes pour lutter contre les groupes terroristes dans la région. Cette opération a pour objectif de reprendre le contrôle des zones du Nord-Mali occupées par les groupes terroristes et de protéger les populations civiles. L’opération a été considérée comme un succès initial, mais les groupes terroristes ont continué à menacer la région et la situation sécuritaire reste fragile. En 2014, l’opération Serval a été remplacée par l’Opération Barkhane, qui a pour objectif de lutter contre la menace terroriste dans le Sahel, en particulier au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
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